Décision du comité des droits de l’homme sur le Karim: le pouvoir parle de désinformation

Politique

Le comité des droits de l’homme de l’Onu n’est pas une instance juridictionnelle et ses décisions ne s’imposent pas en droit. C’est la ligne de défense du gouvernement face au Pds qui crie victoire. Mieux, le ministre Abdoulaye Diouf Sarr et Me Pape Sène accusent les libéraux d’avoir tronqué la vérité.

Le gouvernement ne s’avoue pas vaincu, après la décision rendue le 24 octobre dernier, par le Comité des droits de l’homme des Nations-Unies qui ordonne à l’Etat du Sénégal de réviser le procès de Karim Wade et lui donne un délai ferme de 120 jours, pour rétablir Wade-fils dans ses droits.

Mieux, en conférence de presse, hier, le parti présidentiel engage une véritable guerre sémantique contre le Pds et son candidat Karim Wade.

Abdoulaye Diouf Sarr, le nouveau coordonnateur des cadres de l’Apr, et l’avocat Pape Sène, responsable de l’Apr, parlent de simples recommandations qui ne sont pas du tout contraignantes pour le Sénégal.

«Les recommandations du comité des droits de l’homme de l’Onu n’ont pas de valeur contraignante ni obligatoire. Le comité des droits de l’homme n’est pas une instance juridictionnelle et ses décisions ne s’imposent pas en droit», déclare le ministre de la Santé.

«Elles contiennent des recommandations adressées à l’Etat partie concerné, mais ne sont pas juridiquement contraignantes», renchérit Pape Sène.

Il soutient mordicus que c’est une «erreur» de dire que le Sénégal a été condamné par ce comité. En effet, à l’en croire,  seule une juridiction a le pouvoir de condamner. Or, dit-il, le comité des droits de l’homme de l’Onu n’est pas une juridiction.

Ce qui revient à affirmer, qu’on ne peut parler de ‘’condamnation’’ pour évoquer les recommandations du comité à l’endroit du Sénégal», persiste-t-il, accusant les libéraux de manipulation. «Nous sommes déterminés à faire face à toutes ces tentatives de désinformer l’opinion par des déclarations et manœuvres fallacieuses», le ministre Abdoulaye Diouf Sarr.