L’Académie des Sciences du Sénégal à la recherche de la diaspora scientifique

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L’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (Ansts) veut répertorier tous les scientifiques Sénégalais de la diaspora. Pour ce faire, elle compte mettre en place une base de données des scientifiques de la diaspora dans des domaines tels que les sciences agricoles, les sciences sociales et humaines, les sciences fondamentales appliquées et les sciences de la santé.

«L’objectif de l’académie  est de faire un audit de la diaspora scientifique», déclare Babacar Sédikh Bèye, membre de l’Ansts qui s’exprimait lors d’un séminaire sur la mobilisation des scientifiques Sénégalais de la diaspora pour le développement économique, social et culturel du Sénégal.

«Cela va demander beaucoup d’efforts, mais si nous mettons en place cette base de données, nous pouvons recenser toutes les compétences», déclare le professeur Salif Diop, membre de l’académie.

Pour réussir sa mission, l’Ansts compte sur le ministère des Affaires étrangères et les ambassades pour répertorier tous les scientifiques Sénégalais à l’extérieur. Cependant pour répertorier les scientifiques sénégalais vivant à l’étranger et éventuellement les faire revenir au bercail, il faut pouvoir mettre à leur disposition des laboratoires pour leur permettre de faire des recherches, mais également leur proposer des salaires attrayants, selon Pape Ibra Samb qui indique que le contexte est favorable avec les salaires des enseignants du supérieur.

«Il faut un plan de développement économique et social clair et précis, mais il faut également mettre les chercheurs qui souhaitent revenir dans des conditions de vie adéquates», indique Babacar Sédikh Bèye.

Néanmoins, cela n’est pas suffisant d’après le docteur Aminata Sall Diallo, spécialiste des hépatites. D’après elle, il faut nécessairement avoir un projet et le pays n’en a pas encore. «On va identifier les scientifiques de la diaspora pour faire quoi», s’interroge-t-elle.  Le docteur Oumar Kane affirme que contrairement à la Corée du sud, au Maroc et à l’Inde qui ont su rapatrier leurs scientifiques, le Sénégal n’a pas encore une stratégie nationale.

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