Accès aux vaccins anti-COVID-19 : la Banque mondiale accorde un prêt de 75 milliards au Sénégal

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WASHINGTON, 2 juin 2021 – Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé un financement de 75 milliards de FCFA, dont la moitié sous forme de don de l’Association internationale de développement (IDA), pour un accès équitable, fiable et abordable aux vaccins COVID-19, et leur déploiement au Sénégal. Le Projet de réponse à la COVID-19 contribuera à renforcer les systèmes nationaux de santé publique et de préparation aux pandémies au Sénégal.

Selon M. Abdoulaye Diouf Sarr, ministre sénégalais de la Santé et de l’Action sociale, « ce financement additionnel de 135 millions de dollars va permettre de soutenir les efforts du Gouvernement du Sénégal pour l’acquisition de vaccins afin d’améliorer la disponibilité et renforcer l’accessibilité géographique aux populations. Nous nous réjouissons de la réaction de la Banque mondiale suite à la soumission de la requête pour l’octroi de ressources supplémentaires afin soutenir davantage la riposte contre la COVID-19.»

« Le Sénégal a été considéré comme un modèle dans la gestion de la pandémie de COVID-19 et ce projet vient renforcer les efforts du gouvernement en fournissant le financement nécessaire pour soutenir l’acquisition de vaccins et accélérer les efforts de déploiement dans le pays » a déclaré Nathan Belete, directeur des opérations de la Banque mondiale au Sénégal. “Nous sommes conscients qu’il s’agit d’un énorme défi, mais nous pensons que le Sénégal y parviendra en s’engageant dans une campagne de communication efficace et inclusive, et en assurant la disponibilité des vaccins dans tous les centres de santé du pays », a-t-il ajouté.

Plus précisément, le projet contribuera à la vaccination de près de 9 500 000 personnes, soit environ 55 % de la population du pays. Cela comprendra les coûts de déploiement des vaccins entièrement subventionnés par la facilité de garantie de marché avancée (AMC) COVID-19 Vaccines Global Access (COVAX) pour 20% de la population, ainsi que l’achat et le déploiement de vaccins pour 35% supplémentaires par le biais de la facilité COVAX, directement auprès des fabricants et d’autres mécanismes.

« Le projet soutiendra une campagne de communication à multiples facettes qui s’inscrira dans une stratégie plus large d’engagement social et de mobilisation visant à lutter contre la résistance aux vaccins. Le contenu sera adapté et ciblé vers des groupes prioritaires spécifiques afin d’accroître l’acceptation du vaccin au sein de la population », a précisé Djibrilla Karamoko, chargé du projet au sein de la Banque mondiale.

La Banque mondiale a été parmi les premiers partenaires de développement à apporter un soutien au gouvernement du Sénégal dans sa réponse à la pandémie de COVID-19, qui comprenait une assistance technique pour la mise en œuvre du Plan national de réponse d’urgence à la COVID-19. Le 2 avril 2020, le Projet de réponse à la COVID-19 au Sénégal, d’un montant de 20 millions de dollars, a été approuvé dans le cadre du Programme stratégique de préparation et de réponse. Le pays a également reçu 4 millions de dollars de REDISSE 1, et 1,5 million de dollars de la Facilité d’urgence pandémique. Au 1er juin 2021, environ 454 304 personnes avaient reçu au minimum leur première dose de vaccin.

La Banque mondiale, l’une des principales sources de financements et de connaissances pour les économies en développement, prend des mesures rapides et de grande envergure en vue d’aider ces pays à faire face aux conséquences sanitaires, sociales et économiques de la pandémie de COVID-19. Une enveloppe de 12 milliards de dollars est notamment destinée à aider les pays à revenu faible et intermédiaire à assurer l’achat et la distribution de vaccins, de tests et de traitements anti-COVID et à renforcer leurs systèmes de vaccination. Ces financements s’inscrivent dans le cadre plus large de la réponse déployée par le Groupe de la Banque mondiale face à la pandémie, qui aide actuellement plus de 100 pays à renforcer leurs systèmes de santé, protéger les ménages les plus pauvres et installer les conditions propices à la préservation des moyens de subsistance et de l’emploi pour les populations les plus durement touchées.

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