Le projet de réduction des taxes à l'importation sur des produits essentiels comme la farine et le riz, vise à alléger la pression financière sur les consommateurs. Néanmoins, cette mesure pourrait mettre en péril la pérennité économique des agriculteurs sénégalais, qui se trouvent déjà confrontés à des défis structurels considérables.

ACTUALITE ECONOMIE SENEGAL Le pari ambitieux de Bassirou Diomaye : alléger le coût des denrées sans déstabiliser l’économie

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La quadrature du cercle pour le nouveau président Bassirou Diomaye Faye qui s’est engagé à baisser les prix des denrées alimentaires. Cependant, cette ambition, bien qu’elle résonne favorablement auprès de la population, soustrait en filigrane deux défis majeurs : le renforcement de la compétitivité des agriculteurs locaux et la préservation des recettes fiscales de l’État.

Le projet de réduction des taxes à l’importation sur des produits essentiels comme la farine et le riz, vise à alléger la pression financière sur les consommateurs. Néanmoins, cette mesure pourrait mettre en péril la pérennité économique des agriculteurs sénégalais, qui se trouvent déjà confrontés à des défis structurels considérables. Afin de pallier cette éventualité, le gouvernement pourrait envisager l’instauration de subventions ciblées, des investissements substantiels dans les infrastructures agricoles et une promotion accrue de l’innovation dans le secteur agricole, pour dynamiser sa compétitivité.

L’amenuisement des taxes à l’importation pose également le risque d’une érosion significative des recettes fiscales, vitales pour le financement des infrastructures et des services publics. Cette diminution pourrait restreindre la capacité gouvernementale à soutenir les projets de développement et à maintenir un niveau adéquat de services publics, essentiels à la prospérité économique et au bien-être social. Il est impératif que l’administration publique élabore des stratégies robustes pour diversifier ses sources de revenus, optimiser les systèmes de recouvrement des taxes et intensifier la lutte contre la fraude fiscale.

Face à ces enjeux, le gouvernement pourrait envisager l’adoption d’une politique d’ajustement progressif des taxes à l’importation, permettant une transition graduelle pour les producteurs locaux, tout en atténuant l’impact sur les recettes fiscales. La promotion de partenariats stratégiques entre les producteurs nationaux et les grandes enseignes commerciales pourrait également ouvrir de nouveaux débouchés. De plus, une campagne nationale en faveur des produits « Fabriqué au Sénégal » pourrait revitaliser la demande locale.

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