Amadou Hott, ministre de l’Economie: «Il n’est pas exagéré de positionner la covid-19 comme un catalyseur de la 4e révolution industrielle»

Eco-Finance

La crise sanitaire a eu des conséquences sur nos modes de vie avec comme corollaire des efforts de réinvention du cadre de travail dans les administrations publique et privé afin d’assurer la continuité de service, selon Amadou Hott.

Le ministre de l’Economie qui s’exprimait, lors de la 3e édition dont le thème porte sur : « Covid-19, catalyseur de la quatrième révolution industrielle, affirme qu’elle nous a rappelé la nécessité d’accélérer la dématérialisation de nos process et de développer certaines activités comme le e-commerce en faisant davantage recours aux services financiers digitaux. En somme, d’après lui, cette crise a été un moment intense d’introspection, une invite à repenser les modèles de développement dans nos pays.

Hott indique que pour résister à la crise, des efforts d’adaptation ont été observés avec la dématérialisation de la production et de la distribution des biens et services. Ainsi, un recours accru aux technologies du numérique a été constaté pour renforcer les capacités de résilience. «Ce besoin d’adaptation a réveillé le talent de nos jeunes et révélé leurs capacités d’innovation. Au Sénégal, nous pouvons citer à titre d’exemple, dans le domaine du numérique, des privés qui ont conçu une plateforme visant à faciliter l’identification des cas contacts. C’est pour dire que les perspectives post-covid-19 peuvent être prometteuses si nous tirons les véritables enseignements de la crise. C’est pourquoi, il n’est pas exagéré de positionner la covid-19 comme un catalyseur de la 4ième révolution industrielle», dit-il.

«Il est évident que cette 4e révolution industrielle sera celle du numérique pour accroitre la productivité avec de fortes mutations sur les modes de production, de distribution et de consommation. L’Afrique doit s’y préparer en mettant à profit ses atouts pour amorcer une transformation industrielle tournée vers un développement endogène afin de relever les défis de souveraineté. Notre continent en a les capacités au regard de la jeunesse de sa population et de ses potentialités », poursuit.

Cependant, il affirme que pour y arriver, il est important que nos pays s’organisent pour rendre les facteurs comme l’internet et l’énergie disponibles et accessibles. Ils doivent également favoriser la création d’écosystèmes propices à l’innovation. Nous devons en outre opérer d’importantes réformes pour créer un environnement apte à nous mener vers cette transformation industrielle et numérique, d’après Hott qui note que le Sénégal a bien appréhendé ces enjeux en procédant à l’ajustement de son 2e Plan d’Actions Prioritaires pour relancer son économie qui a donné naissance au PAP 2A avec un accent sur la transformation numérique.

Hott rappelle que d’importants investissements sont prévus pour améliorer la connectivité et favoriser l’innovation et l’intelligence artificielle avec des projets comme le Parc des Technologies Numériques et le super calculateur, localisés dans la nouvelle ville de Diamniadio.

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