Une monnaie commune est un atout majeur pour le développement de nos pays

Crise économique: les systèmes financiers décentralisés (SFD) de l’Umoa ont tenu le choc

Eco-Finance

Les SFD de l’Union ont poursuivi leur tendance favorable à l’inclusion financière, dans un contexte marqué par la levée progressive des restrictions dues à la crise sanitaire. En effet, selon la Bceao, le montant des dépôts collectés a augmenté de +168.977,2 millions de FCFA pour s’établir à 1.623.085,8 millions de FCFA contre 1.454.108,6 millions de FCFA une année plus tôt, soit une augmentation de +11,6%. Le Sénégal par exemple a connu une hausse de17.324,3 millions de FCFA, soit 4,5%)
A titre de comparaison, la progression trimestrielle de l’encours des dépôts dans le secteur à fin septembre 2020 (+3,1%) est plus importante que celle notée à fin septembre 2019 (+0,9%), fin septembre 2018 (+2,2%) et fin septembre 2017 (+0,7%). Il en résulte que la confiance des populations, vis-à-vis du secteur de la microfinance, demeure malgré le contexte lié à la COVID 19.

Les dépôts à vue sont prépondérants avec une part de 60,6%. Les dépôts à terme et les autres dépôts constituent respectivement 18,7% et 20,7%. En outre, l’épargne mobilisée par les SFD a été constituée à hauteur de 52,5% par les hommes, 25,2% par les femmes et 22,3% par les groupements.
Le montant moyen des dépôts par membre a progressé de +7,6%, pour s’établir à 102.876 FCFA après 95.640 FCFA à fin septembre 2019.
Pour l’ensemble des SFD de l’Umoa, l’épargne recueillie représente 5,4% de ceux collectés. S’agissant de l’encours des crédits des SFD de l’Union, il s’est accru de +80.432,9 millions de FCFA (+5,4%) par rapport à son niveau à fin septembre 2019 pour se situer à 1.579.318,6 millions de FCFA.

Cet accroissement est faible en comparaison avec les hausses notées à la même période au cours des trois dernières années, soit à fin septembre 2019 (+12,1%), à fin septembre 2018 (+9,6%) et à fin septembre 2017 (+17,9%). Ce ralentissement pourrait se justifier notamment par les potentiels effets de la pandémie de Covid-19. Cette hausse est observée au Sénégal (+16.354,8 millions de FCFA, soit +3,7%).

Une part de 47,7% de l’ensemble des concours accordés par les SFD représente les crédits à court terme. Les prêts à moyen et long termes constituent respectivement 32,3% et 20% sur la période sous revue. La clientèle masculine des SFD a bénéficié de 57,7% des crédits. La clientèle féminine et les groupements bénéficient respectivement de 21,4% et 20,9% des financements.

L’encours moyen des financements des SFD par membre a augmenté de +1,5% pour se situer à 100.102 FCFA à fin septembre 2020 contre 98.586 FCFA l’an dernier. Le taux brut de dégradation du portefeuille s’est inscrit en hausse, ressortant à 9,1% contre 7,6% à fin septembre 2019, pour une norme généralement admise de 3% dans le secteur. La forte dégradation constatée depuis le trimestre précédent est liée à une augmentation des crédits en souffrance en rapport avec la crise occasionnée par la pandémie de Covid-19.
Quant aux SFD en difficulté, 11 institutions de microfinance sont sous administration provisoire, dont un au Sénégal.

Le nombre de SFD dans la zone est de 522 unités à fin septembre 2020. En outre, 15.777.079 personnes ont bénéficié des services financiers fournis par les institutions de microfinance sur la période sous revue, à travers 5.029 points de service répartis dans les États membres de l’Union.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *