Grève des transporteurs : les remèdes de l’économiste Mor Gassama

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Les  transporteurs ont décidé d’aller en grève pour dénoncer les tracasseries sur les routes. L’économiste Mor Gassama affirme que pour éviter des situations similaires à l’avenir, il faut créer un cadre de concertation afin d’anticiper sur les problèmes du secteur des transports qui constitue une locomotive  pour l’économie«Il faudrait ouvrir des négociations sérieuses avec les syndicats pour restaurer la confiance. Les pouvoirs publics ont l’obligation de faire des efforts dans la satisfaction de la plateforme revendicative des transporteurs pour une reprise rapide des activités économiques», dit-il

De manière générale, les entreprises et les consommateurs en souffrent. Beaucoup d’employés n’arrivent pas ou parviennent difficilement à se rendre à leur lieu de travail», indique Mor Gassama. Economiste et enseignant-chercheur à l’Inseps/Ucad, il affirme qu’il est difficile d’estimer les pertes subites.

Mais selon lui, le transport représente 3,8 % du Pib. En divisant ce nombre par 12 mois, on peut savoir la contribution mensuelle. Il va plus loin en simplifiant : «Divisé par 30 jours, cela donne une idée sur la contribution journalière. Mais le plus important, c’est le phénomène qui est derrière, comment les gens le vivent et comment faire pour que l’activité reprenne rapidement», souligne l’économiste.

Mor Gassama souligne en outre qu’il y a plus de 2 000 bus Tata.  Chaque bus prend, au moins, 40 litres de carburant par jour. «Il  y a un manque à gagner pour les gérants des stations services et les gens, qui sont dans le secteur informel», dit-il.

Outre les transporteurs regroupés autour de l’Aftu, l’économiste affirme que la cessation du transport interurbain, avec beaucoup de voitures qui se déplacent par jour, a des conséquences sur les stations services. Le secteur de la restauration a été aussi impacté par cette grève. Car les élèves sont restés chez eux. Il y a aussi un manque à gagner pour les pouvoirs publics, c’est-à-dire l’Etat, car des gens n’ont pas travaillé durant ces trois jours de grève. Par conséquent, il y aura une baisse des impôts et des taxes. 

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