Hausse des prix : l’Etat pris à la gorge par le Fmi et la Banque mondiale

Eco-Finance

Le gouvernement a une marge de manœuvre très limitée. Il ne peut pas baisser les prix ou encore subventionner les produits à sa guise. Macky Sall est contraint par la Banque mondiale et le Fonds monétaire internationale.

En effet, le plan triennal que le Sénégal a signé avec la Banque mondiale et l’IPC signé avec le Fmi, l’obligent à appliquer la vérité des prix faire un niveau de recettes fiscales ou budgétaires pour honorer sa dette extérieure.

C’est pourquoi, Abdoul Mbaye demandait au président de la République, dans une correspondance, le 27 mars 2020, de résister au Fmi. Il affirmait que les mesures qui allaient dans le sens de l’ajustement structurel sous le couvert de l’Instrument de Coordination des Politiques Économiques (ICPE) du Fonds Monétaire International (FMI) doivent immédiatement être remises en question. A défaut, dit-il, la misère des populations s’aggravera dans des proportions dramatiques, laissant craindre le pire en matière de famine et de réactions sociales.

En outre, Abdoul Mbaye qui soutient que la priorité au remboursement de la dette extérieure constitue le cœur de l’ICPE, précise que la trésorerie de l’État sera grandement affectée par les conséquences de la crise économique qui s’installe. «La ponction des impôts sur les grandes entreprises ne pourra être augmentée et faiblira avec leur activité. L’abaissement de la demande des ménages aura un impact négatif sur les perceptions de TVA. Les difficultés des entreprises doivent être compensées par une priorité à donner aux règlements de la dette due par l’État aux entreprises nationales afin d’éviter une cascade de faillites», disait-il.

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