Intelligence artificielle et digitalisation: l’Afrique et l’Europe se liguent contre la domination américaine et chinoise

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Le président du Conseil scientifique de l’ ‘Institut Euro-Africain de Droit économique (Ineadec), Edoardo Traversa, a invité l’Europe et l’Afrique à s’unir pour résister à la domination américaine et chinoise dans le domaine de l’intelligence artificielle et la digitalisation.

Ce dernier qui s’exprimait, mercredi en marge de l’ouverture des journées euro-africaines de droit économique, du thème : «Droit économique, intelligence artificielle et digitalisation dans un contexte euro africain», appelle en effet au renforcement des liens dans l’espace francophone face au défi de l’intelligence artificielle et de la digitalisation. «Les grandes entreprises, dans ces domaines, sont américaines et chinoises, l’Europe et l’Afrique sont entre les deux. Il est essentiel qu’ils puissent collaborer pour des règles communes pour encadrer ces entreprises», dit-il. «Il faut travailler ensemble. Cela suppose de la régulation», affirme Michel De Wolf, président de l’Ineadec qui avoue que les deux continents accusent un retard par rapport à l’Amérique du nord et la Chine.

Mor Bakhoum, Enseignant chercheur à l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane, directeur d’école doctorale et président du comité d’organisation des journées euro africaines de droit économique, affirme que la solution se fera par le rapprochement et des règles qui facilitent le commerce gagnant-gagnant. Car selon lui, ni le Sénégal, ni l’Uemoa encore moins la Cedeao n’ont les moyens de réguler la concurrence des GAFA.  «Leur caractère international fait que c’est à chaque pays de les réguler. Dans les pays en voie de développement et au Sénégal, on n’a pas encore les instruments pour les réguler», renseigne Mor Bakhoum.

Du coup les entreprises doivent faire face aux puissants Gafam.  «Il y a un énorme manque à gagner pour les Pme et startu», dit-il. Malgré tout, on voit des plateformes sénégalais qui créent des produits et qui sont compétitifs, selon  Mor Bakhoum.

 

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