Le pétrole, le gaz naturel et les gaz lacrymogènes

Politique

L’opposition doit s’attendre au pire. Les prochaines manifestations risquent de se heurter encore à l’interdiction de l’autorité administrative, au nom du pétrole et du gaz.

Les grenades lacrymogènes que les forces de l‘ordre ont balancé pour disperser la manifestation de l’opposition, avant-hier, avaient une odeur très singulière. En 2018, avec le régime du président Macky Sall les grenades ont maintenant une odeur de pétrole et de gaz. Elles ont ainsi changé de goût, puisqu’en 2011 et 2012, les opposants au régime du président Abdoulaye Wade affirmaient que les gaz lacrymogènes utilisés par les forces de l’ordre avaient un goût de poivre et de piment.

«Lorsque les organisations de droits humains dénoncent les atteintes à la liberté de manifester, le régime du président Macky Sall sort des statistiques fantaisistes pour “prouver” le contraire. En matière de respect de cette liberté fondamentale, garantie par la Constitution et des traités régionaux et internationaux dont l’Etat du Sénégal est partie, le régime ne fait pas mieux que les Etats les plus critiqués en Afrique», écrit Seydi Gassama sur sa page facebook. Secrétaire exécutif de la section sénégalaise d’Amnesty international, il ajoute: «Mais le Sénégal sent l’odeur du pétrole et du gaz et le régime collabore bien à la lutte contre le terrorisme et l’émigration clandestine».

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