Mamadou Lamine Diallo, leader de Tekki: ‘Lorsque les ressources minérales sont bradées à des prédateurs étrangers, il n’y pas d’emploi pour les jeunes’

Politique

L’ancien Premier ministre Mouhamed B. Dionne s’était jusqu’ici fait remarquer comme avocat de Frank Timis dans l’affaire du gaz de Saint-Louis. Récemment, Il  est venu nous dire que le problème de l’économie du Sénégal, c’est la croissance démographique. Il est bon de rappeler aux soi-disant trois mille cadres de l’APR ces quelques résultats de la science économique.

Les richesses matérielles proviennent du capital naturel (ressources minérales  transformées en capital), du capital technique (infrastructures, énergie, etc.), du capital humain et du capital social (Institutions, dont la monnaie et capital intellectuel). M. Dionne qui se présente désormais comme économiste depuis que son patron Macky Sall l’a nommé au PSE, sait très bien que le document du PSE commence par une analyse de la démographie au Sénégal. Il ne peut donc pas nous dire que l’échec du PSE vient de la croissance démographique. En somme, les femmes font trop d’enfants. Voilà le point de vue des dignitaires de l’APR reprenant le Président  Macron. Ils se trompent lourdement.

En effet, l’enjeu du développement économique est de transformer industriellement nos ressources minérales. On ne doit donc pas commencer par les brader à des prédateurs comme Frank Timis. Ensuite, la question est de modifier la structure de l’économie afin qu’elle soit capable de créer cent cinquante mille emplois par an au moins. Force est de constater que Macky Sall ne sait pas faire. En vérité, il ne s’est jamais posé la question. Il doit partir après une dizaine d’années d’échec.

Dossier nouveau : Macky Sall a échoué dans sa politique d’éducation des jeunes.

Au Sénégal, nous avons un ministère chargé de l’éducation des jeunes qui nous coûte trois cent cinquante milliards de FCFA au moins par an. On estime qu’après treize ans d’éducation dans l’école de la République, le jeune bachelier est apte à recevoir un enseignement supérieur ou professionnel à l’université ou dans des instituts spécialisés. Cela veut dire que le jeune bachelier a assimilé les valeurs de la République fondées sur la loi, la citoyenneté et l’amour de la patrie. A partir de là, il peut recevoir un savoir qui lui permettra d’être utile  à la société.

L’Université est un des  cadres les plus efficaces trouvé jusqu’ici pour la recherche et le partage du savoir. Dans ce domaine, pas de place pour le « patriotisme »  de terroir ou de village qui favorise la fragmentation ethnique et le chaos. On ne doit soutenir à l’université que  les associations qui contribuent à la recherche et au partage du savoir.

Le savoir est universel. Sa recherche est la condition de l’homme. Son moteur est le partage. Ce sont les colons prédateurs qui prétendaient que le savoir était réservé aux sapiens de couleur de peau blanche. Serigne Touba en arabe, Moussa Ka en wolof, Sitakoto Dabo en mandingue, Thierno Aliou  Boubandyam en pulaar, Wolé Soyinka en anglais  et Cheikh Anta en français ont démontré que c’était faux. Pas de place à la barbarie provenant de l’incitation à la haine des idéologues de BBY à l’université Cheikh Anta Diop.

Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki.

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