New York : la sécurisation du vote, le mot d’ordre

Politique

Correspondante permanente

Les bureaux de vote ont ouvert ce matin à 8h 30 permettant aux Sénégalais vivant au États-Unis de pouvoir accomplir leur devoir citoyen. Malgré les occupations des uns et des autres dans ce pays où l’activité est très dense, les votants se sont rendus très tôt au centre de vote de Manhattan qui compte le plus de bureaux de vote. Au total, 8 bureaux sont ouverts dans ce centre, le plus grand de l’Amérique du Nord.

Quand nous sommes arrivés vers 9h sur les lieux, une dizaine de personnes sont rassemblés à l’entrée. Eux ont déjà voté, mais ne comptent pas vider les lieux avant que tout ne soit fini. Et pour cause. ” Nous allons rester pour sécuriser le vote”, informe Ndeye fall, représentante de la coalition Wallu. Investie en 2017 tête de liste de la coalition dirigée à l’époque par Abdoulaye Wade en Amérique du Nord, Mme Fall estime que les résultats des élections avaient été truqués. Ce qui avait conduit à leur perte. « Nous avions gagné ce centre, et c’est le plus grand de l’Amérique du Nord. Et quiconque a gagné ce centre, en plus de quelques centres dans d’autres Etats a gagné les élections. Mais on nous avait arraché cette victoire », narre-t-elle. Un scénario qu’elle ne compte pas laisser se reproduire cette fois-ci. « Nous allons rester et veiller de pied ferme pour reprendre ce qui nous a été arraché en 2017 », dit-elle déterminée. Et selon elle, le fait d’être en inter-coalition avec Yewi va beaucoup aider à contrôler le dérouler du vote d’autant qu’il n’y a pas beaucoup de listes.

À ses côtés et très engagé dans une discussion avec ses camarades se trouve Ousmane Tounkara. Un activiste sénégalais bien connu pour ses sorties hostiles au pouvoir en place sur les réseaux sociaux. M. Tounkara a voté depuis l’ouverture des bureaux, mais compte passer le reste de la journée pour respecter la consigne donnée par « les autorités de la coalition YEWI ». « Nous allons rester pour sécuriser notre vote. Nous ne voulons plus aucune anormalité. Puisqu’on ne sait pas ce qui peut se passer, on va rester jusqu’à la fermeture des bureaux et attendre le décompte final pour nous assurer que tout a été fait dans les règles de l’art. On acceptera le résultat des urnes quelque soit le vainqueur », dit-il.

A l’intérieur, le vote se déroule normalement. Chaque votant doit passer par une vérification d’identité avant d’accéder à son bureau de vote où siège un représentant de la CENA et un représentant de chaque coalition. L’une d’elle est Marie Jeanne Diouf. Coordonnatrice de Pastef aux USA, elle est mandatée par la Coalition Yewi dans l’un des bureaux de vote de Manhattan. D’après elle, rien à signaler d’anormal « je suis arrivée à 7 h 30 et le vote se passe très bien », reconnaît-elle malgré les 30 minutes de retard accusé dans le démarrage. Un avis partagé par le représentant de la coalition Benno Bokk Yakar Bassirou Djigal. « Le vote se déroule normalement. Nous n’avons juste pas encore une grande affluence puisque c’est un dimanche. Mais on a espoir que d’ici la fin de la journée, les gens viendront massivement voter », prédit-il.

Pour ces élections législatives, les Etats-Unis comptent quelque 12 mille inscrits dont plus de la moitié sont dans l’Etat de New york. 11 bureaux sont ouverts : 8 à Manhattan, 2 dans le Bronx et 1 à Brooklyn.

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