Sa dernière mission remonte à l’année 2017, il y a de cela 3 ans, aux larges des côtes de la Sierra Léone. Depuis cette date, l’unique bateau dont dispose le Sénégal, et qui lui permet d’évaluer ses ressources halieutiques, est à quai.
«Depuis 2017, le bateau est à l’arrêt pour des réparations et pour une visite technique. La visite technique doit se faire tous les 5 ans, mais ce bateau n’a jamais fait de visite technique au vrai sens du terme», explique Birame Kébé, le commandant adjoint du bateau qui est géré par le centre de recherche océanographique de Dakar. «Le bateau a besoin d’une certification pour pouvoir naviguer dans toutes les eaux internationales», poursuit-il.
Birame Kébé affirme que ce bateau est capital pour la gestion des ressources halieutiques du pays et de la sous-région. Il dispose d’un laboratoire sec et d’un laboratoire acoustique et tout le matériel nécessaire pour la recherche halieutique. Ce qui lui permet de faire une évaluation directe, en mer, des ressources halieutiques du Sénégal.
«Il est destiné à la recherche et l’évaluation directe des ressources halieutiques, comme par exemple la quantité, la qualité et les espèces de poissons. Cette évaluation directe est plus fiable que l’évaluation indirecte faite sur les quais de débarquement», indique encore le commandant Biram Kébé.
De son côté, le ministre de la Pêche Alioune Ndoye veut qu’il reprenne la mer au plus vite. «Il faut que nous le maintenions en activité. On doit tout faire pour qu’il aille en mer, avant la campagne qui doit démarrer en septembre», affirme Alioune Ndoye qui était en visite de chantier. Il indique que l’Etat a débloqué la somme de 300 millions de francs pour la phase initiale des travaux de réparation.
La pêche est le premier secteur pourvoyeur de devises, elle représente 3,2% du Pib et participe à l’équilibre alimentaire des populations.
