Prix jeunes talents Afrique subsaharienne 2021 l’Oréal Unesco pour les femmes et la science : 20 chercheuses africaines primées

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Le Jury du Prix Jeunes Talents Afrique subsaharienne 2021, présidé par le Pr Aggrey Ambali, Directeur de la coopération technique et du financement des programmes au sein de l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD), a sélectionné les 20 Jeunes Talents parmi près de 440 candidatures. Pour la première fois depuis l’existence du prix, des Jeunes Talents originaires de l’Eswatini (ex-Swaziland) et du Gabon figurent dans le palmarès de cette année.

Une fois de plus, les Jeunes Talents de cette année démontrent que les femmes scientifiques africaines sont un atout décisif pour le développement du continent. Portées par leur engagement, elles s’illustrent dans leur domaine avec excellence : de la chimie à la virologie en passant par la biologie, la neurologie ou encore la physique nucléaire. À travers leurs recherches, elles contribuent à l’amélioration significative des conditions de vie de millions de personnes à travers l’Afrique et le monde.

Lors d’une cérémonie de remise du Prix Jeunes Talents organisée le 25 novembre à Kigali, au Rwanda, elles ont été célébrées devant un public venu de tout le continent africain, parmi lequel figuraient des représentants du monde scientifique et des pouvoirs publics des intellectuels, leaders d’opinion, et des organisations promouvant l’égalité des genres. Parmi les personnalités présentes, Mme la Ministre de l’Éducation du Rwanda, Dr. Valentine Uwamariya, Mme la Ministre de l’Innovation du Rwanda, Paola Ingabire, Son Excellence Mr l’Ambassadeur de France au Rwanda, Antoine Anfre, et Mr le Directeur régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Est, Prof. Hubert Gijzen.

Ces jeunes femmes ont aussi en commun une détermination exemplaire que les obstacles qu’elles rencontrent ne peuvent altérer. Certaines de ces difficultés sont inhérentes au monde de la recherche scientifique en Afrique subsaharienne, comme le manque de moyens financiers et techniques pour mener à bien des recherches. D’autres sont spécifiques au fait même d’être une femme : attendus sociaux rendant particulièrement difficile l’équilibre entre la vie professionnelle et le rôle d’épouse ou de mère. Ou encore, manque de rôles-modèles, et parfois les réticences de certains directeurs de recherche à employer des femmes. Résultat : la recherche mondiale fait encore aujourd’hui trop peu de place aux femmes : seulement 33 % des chercheurs dans le monde sont des femmes. Et la part des femmes africaines parmi les chercheurs mondiaux est, elle, de 2,6 %.

« Aujourd’hui, plus que jamais, le monde a besoin de science, et la science a besoin des femmes, et cela est particulièrement vrai pour l’Afrique subsaharienne. Pourquoi se priver de tels talents, alors que la science et l’innovation sont des leviers de croissance indispensables au continent ? », déclare Alexandra Palt, Directrice Générale de la Fondation L’Oréal.

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