La ville de Dakar oeuvre à la réinsertion sociale des anciens détenus

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Environ 300 jeunes ont été formés dans les filières de la transformation des fruits et légumes, du marketing digital, de l’infographie et du montage vidéo et de la gestion des projets par la ville de Dakar. Le maire Barthélémy Dias a mis une enveloppe de 10 millions à la disposition des récipiendaires à travers le fonds de développement municipal (Fodem), pour leur accompagnement vers l’employabilité. «Investir dans le capital humain, c’est de l’investissement. On construit une nation d’abord avec l’humain», dit-il.

Barthélémy Dias s’exprimait, hier, à l’occasion d’une cérémonie de remise de diplôme d’anciens pensionnaires des maisons d’arrêt et de correction et d’autres jeunes qui ont décroché de l’école. La problématique de la réinsertion des anciens détenus met la société face à ses responsabilités. «Elle doit mobiliser l’Etat central, les collectivités territoriales, la société civile…qui doivent pleinement jouer un rôle crucial pour faciliter le retour dans la société des détenus et réduire les cas de récidives.  Tout détenu, dès la fin de sa peine, est appelé à réintégrer la société. Il est du ressort de celle-ci de mettre en place des mécanismes d’intégration», soutient  Barthélémy Dias.

Pour le maire de la ville de Dakar, l’insertion des pensionnaires des maisons d’arrêt est un long processus qui doit être préparé durant le séjour carcéral mais accompagné après la sortie. Ainsi, il interpelle la société civile sur le statut d’ancien détenu qui, pour lui, est un lourd fardeau.  «Il faut briser les chaînes invisibles qui retiennent les anciens détenus dans les mailles de leur passé carcéral. Il est nécessaire de placer l’humain au centre des politiques publiques pour changer les mentalités et faciliter la réinsertion socioprofessionnelle des anciens pensionnaires des maisons d’arrêt et de correction. La valorisation de l’humain passe par la création des liens et le tissage relationnel à travers la mise en œuvre des projets structurels», martèle Dias qui  rappelle que la garantie du bien-être de la société passe par une attention particulière portée aux exclus.

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