Remous au Ps : Ibrahima Guèye dénonce le «clientélisme de circonstance, opportuniste et fourbe»

Politique

Président de la Commission nationale chargée de la vie politique de Vision socialiste, Ibrahima Guèye critique la gestion du parti. «Le Parti socialiste est un parti champion de l’injustice pour désigner ses responsables politiques sans tenir compte du choix de la base, des résultats de la vente des cartes, ni de la présentation des militants aux contrôleurs du parti», dit-il.

Avant d’ajouter: «Ils ont tenté avec l’opposition de conceptualiser une dynamique de concertation afin de réaliser une coalition la plus large possible face à Benno. Ils ont aujourd’hui du plomb dans l’aile du fait du comportement de certains leaders baroudeurs inclassables dans la nomenclature politique».   

Revenant à la charge, ce membre du Bureau politique du Ps estime que si on suit les péripéties de certaines installations «arbitraires» de bureaux du comité à l’Union régionale, «on a honte», car il n’y a pas eu de vente de cartes et la désignation des responsables fut «caricaturale et parodique». 

Ce membre de Vision socialiste a également éventré ce problème de fonctionnement qui mine le parti. «Le Ps a régulièrement disqualifié des militants compétents et méritants au profit d’une clientèle de circonstance, opportuniste et fourbe. Les frustrations ont conduit à des départs et à des votes sanctions. La faiblesse politique des jeunes du Ps vient de leur propension à privilégier la politique d’exclusion à la base. C’est ce mal qui aura pour résultat l’affaiblissement du parti», martèle encore Ibrahima Guèye. D’après lui, depuis que le Ps a remplacé l’Ups, les décisions de certains S.G du parti, d’imposer leurs préférés ont toujours provoqué des frustrations, et exacerbé les tensions entre les groupes socialistes opposés. «Depuis, de nouveaux stratagèmes ont été développés et ont permis à chaque électeur à l’occasion d’une consultation, d’accomplir son devoir de violence par le vote sanction secret», explique M. Guèye. Non sans préciser qu’actuellement, il n’y a pas d’unanimité cristallisée autour d’un leader charismatique. Les dernières dissidences au sein du Ps ont donné naissance à «Taxxawu Dakar, Oser l’avenir, Yewwi…

Selon lui, le «centralisme démocratique et le chantage» à l’unité ont permis par le passé, à certains «avortons politiques» de devenir des monstres pourfendeurs de ceux qui les ont créés. Leur volonté est claire et sans ambiguïté : faire disparaître le Ps s’ils ne peuvent pas le récupérer à leur compte, saper l’unité nationale ainsi que les valeurs morales et éthiques qui ont fondé le parti.

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