Situation politique tendue: Abdoul Mbaye en appelle aux forces de défense et de sécurité

Politique

«Nous sommes en train de nous diriger vers une élection présidentielle avec cinq candidats, alors qu’en 2012, ils étaient au nombre de quatorze. Cette réduction de l’offre politique n’est qu’une des facettes  du Sénégal sous Macky Sall. Et cela a été possible par le parrainage conçu et mis en œuvre par les trois pouvoir : l’Exécutif, le législatif et le judiciaire», accuse l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye, qui invite les forces de défense et de sécurité à jouer leur rôle parce que, d’après lui, nous sommes face à une dictature en gestation.

Le candidat Abdoul Mbaye n’en revient toujours pas des vérifications des signatures par le Conseil constitutionnel. En conférence de presse, ce lundi, avec les autres candidats de l’opposition, il affirme que ce qui est passé au Conseil constitutionnel, c’est du jamais.

Le fondateur de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT) affirme que Pape Oumar Sakho, le président, a violé la constitution dont il est supposé être le gardien. «Les procès-verbaux signés par Pape Oumar Sakho, le président du Conseil constitutionnel, sont intentionnellement faux et violent la loi», fulmine Abdoul Mbaye.

Selon lui, le Conseil constitutionnel est collégial et par conséquent, tous les procès-verbaux doivent être signés par tous ses membres. En outre, Abdoul Mbaye soutient que le président du Conseil constitutionnel a violé également la loi en refusant aux candidats de vérifier ou d’apporter les correctifs nécessaires à leurs listes.

Mais, ce qui viole la loi par dessous tout, c’est la non vérification des signatures par le Conseil constitutionnel. «Le Conseil constitutionnel a vérifié certaines données ressaisies sur feuille Excel, mais n’a pas vérifié les signatures. Or, parrainage signifie signature. C’est la conformité des signatures des électeurs que le Conseil constitutionnel devait vérifier au préalable. Et en se passant du contrôle de ces signatures, le Conseil constitutionnel viole la loi. Du jamais vu», peste encore le président de l’Act, qui dénonce également l’annulation de beaucoup de ses parrainages en raison de fautes d’orthographe ou d’erreurs minimes, selon lui.

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