1177 milliards de recettes douanières: la Douane qui rit, l’économie qui pleure?

Contribution Eco-Finance

1177 milliards récoltés par la Douane, 1/5 du budget, est-ce le signe d’une économie florissante ou plutôt d’une économie qui importe plus qu’elle ne produit?

La structure de notre économie renseigne sur notre fausse croissance qui est portée par les investissements publics massifs notamment sur les infrastructures, lesquels sont entièrement financés par la Dette et au profit quasi exclusif des multinationales qui gagnent les marchés de réalisation de ces infrastructures et leur exploitation comme le TER à 1200 milliards financé et exploité par la France ou le Port de Ndayanne à 3000 milliards entièrement financé et exploité par Dubaï.

Les 1177 milliards récoltés par la Douane ne signifient rien d’autre que le Sénégal importe plus qu’il ne produit; que nous n’avons pas de secteur industriel productif, que notre balance commerciale est trop déficitaire, que la croissance ne génére pas d’emplois car nous dépensons des milliards pour acheter des biens à d’autres pays notamment la Chine qu’on aurait pu produire chez nous.

Beaucoup de nos compatriotes pensent que la Douane est une entreprise qui fait des bénéfices avec tout le pignon engrangé et considéré comme ses bénéfices. Que nenni!!!

Plus les recettes douanières explosent, plus on devrait avoir peur pour notre économie.

En effet, combien de milliers de milliards les entreprises et hommes d’affaires sénégalais ont dû dépenser en importation de biens pour que la Douane atteigne les 1177 milliards de recettes?

La Douane ne récupère qu’une petite partie de ce que les entreprises et hommes d’affaires sénégalais ont dépensé pour enrichir d’autres pays.

Nous importons beaucoup trop de biens parfois sans aucune technicité de production. Il n’y a qu’à voir le nombre de jouets (poupées, voitures, pistolets et pétards…) importés de Chine lors des fêtes de fin d’année qu’ils seraient très facile de produire chez nous avec un peu de bonne volonté et d’accompagnement de l’Etat.

 Il est temps de booster le secteur productif en plaçant le ministère de l’industrie et des petites et moyennes entreprises comme porte étendard de la croissance et non les Investissements publics sur les infrastructures.

(Source : Amadou Ba)

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