Allocation de fonds politiques au Chef de l’opposition : une rente anachronique, à éviter absolument, selon Moustapha Diakhaté

Politique
L’éventualité de l’allocation de fonds politiques au Chef de l’opposition est un pied de nez à la politique de réduction de la dépense publique prônée par le Président de la République.
Ce serait une incongruité que d’envisager d’allouer des fonds politiques au chef de l’opposition au moment où l’Etat procède à des coupes substantielles sur la facture téléphonique de ses agents et de baisse drastique d’autres dépenses de fonctionnement de l’administration.
En donnant un seul Franc de CFA au cabinet du chef de file de l’opposition, c’est une autre façon d’accréditer l’idée selon laquelle la classe politique sénégalaise a la main libre dans la caisse de l’Etat.
Dans la même logique, il est important de ne pas perdre de vue que le financement du cabinet du chef de file de l’opposition risque de créer un légitime sentiment connivence entre le pouvoir et une partie de l’opposition. Une telle mesure immole la crédibilité de la politique de rationalisation des dépenses de l’Etat.
Par ailleurs l’urgence c’est de doter le Sénégal d’une puissante Loi rendant inaliénables et imprescriptibles les droits de l’opposition tels que :
1. être consultée sur les grandes questions nationales sur lesquelles elle doit se prononcer.
2. un libre accès aux informations par voie d’audience spéciale dans les ministères et administrations publiques.
L’audience est accordée à la requête des partis politiques de l’opposition ou sur invitation des autorités.
3. s’exprimer publiquement dans les médias d’Etat au même titre et dans les mêmes conditions que les partis de la majorité gouvernementale.

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