Attribution de la 5G à Sonatel : les associations consuméristes dénoncent un «quasi monopole»

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Moustapha Diakhaté, président du Restic, à ne pas comprendre avec le responsable de Benno, affirme que l’attribution de la 5G à Sonatel est inédite au Sénégal, alors que depuis les années 1990 nous avions fait des efforts pour plus de fluidité commerciale sur le marché en ouvrant le sous secteur des télécommunications électroniques d’abord avec l’opérateur Sentel Tigo aujourd’hui Free puis Expresso. Le fait que l’opérateur historique dans une position de quasi monopole sur le marché pose un grand souci pour l’offre de meilleurs services aux meilleurs tarifs. Le déploiement de la  5G est très coûteux en technologie de dernière génération et bien sûr en tant qu’entité privée, elle fera tout pour un retour sur investissements dans un temps très court vu les risques de toute sorte dans notre pays.

«J’ose seulement espérer que les deux opérateurs vont pouvoir très tôt s’aligner et acquérir les blocs de fréquences pour la 5G au profit de leurs clients et abonnés. En attendant, l’offre sera exclusivement du seul ressort de l’opérateur qui aura acquis la 5G à savoir Orange Sonatel. C’est une société qui a mis les moyens financiers, juridiques et techniques pour calibrer son offre conformément aux cahiers des charges de l’Artp. On  ne peut pas lui en vouloir, cependant mon souci c’est la consolidation de sa position sur ces nouveaux segments  d’offre de dernière génération dont il est dorénavant l’unique offreur. Il fallait absolument tenir des échanges et discussions préliminaires afin de s’assurer que les trois opérateurs puissent être en mesure de déployer les technologies, fonctionnalités et application de la 5G afin que tous les usagers du mobile notamment puissent en bénéficier dans le cadre d’une concurrence dynamique. Le mobile c’est bientôt 14 000 000 usagers. C’est  un socle démographique très large », dit-il.

Il affirme que cela va à l’encontre de la concurrence. «Je vois un marché fluide et dynamique quand nous avons un alignement des offres avec un seul opérateur attributaire des fréquences de la 5G nous sommes plus dans un marché équilibré c’est la rupture », souligne Moustapha Diakhaté qui indique qu’il il est bien possible de corriger avec les deux autres. Pour la commercialisation de la 5G, dit-il,  le Régulateur parle d’une extension de la convention de concession de la 4G avec un avenant qui fixe la durée d’exploitation à 15 ans.

Ils avaient à leur disposition le cahier des charges, donc je pense que leur offre s’est faite selon leurs critères, capacités et possibilités. Pour ma part, je trouve les montants un peu dérisoires honnêtement. Je ne vois pas derrière ces chiffres une réelle volonté d’acquérir les fréquences pour déployer la 5G. D’ailleurs où est-ce qu’il en sont effectivement avec la 4G ?

En plus, Free et Expresso, à ma connaissance, ne publient pas leurs résultats financiers dès lors, on ne peut apprécier  objectivement leur capacité financière et surtout la structure de leur compte d’exploitation et par conséquent de leur bénéfice etc. Cependant, ils sont adossés à des sociétés holding  donc ils doivent être en mesure d’avoir les capitaux nécessaires pour faire des offres financières compétitives. C’est un minimum de considération pour leurs clients d’abord qui doivent accéder aux services de la 5G comme Orange Sonatel  et aussi vis-à-vis de l’écosystème du numérique et du digital. Le Sénégal est devenu un marché majeur en Afrique grâce à leur travail, leurs investissements et leur innovation.  C’est un trend qu’il faut continuer car dans ce secteur on ne peut se permettre de rater des tournants. Le tournant de la 5G est plus qu’une évolution, c’est une révolution majeure dans les communications électroniques.

 

 

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