Cette fois-ci, ça ne passera pas

Contribution

Yaye Fatou Sarr

 Nous serons toutes et tous coupables Monsieur le ministre de la santé y compris vous de par votre gestion des priorités de la santé. Que l’on n’entende pas que la COVID-19 a pris l’essentiel du budget voté. Oh non ! Coupables, parce que nous ne nous battons pas ensemble pour ce qui nous revient de droit. Nous avons un système de santé qui ne cesse d’appeler au secours. Il y a déjà près de 10 ans, l’on entendait les médecins rester catégoriques qu’ils n’iraient pas là où ils ont été affectés pour voir les patients mourir par manque d’infrastructures et de logistiques.

Les personnels médicaux et paramédicaux ont tiré la sonnette d’alarme jusqu’à devoir s’y faire pour ne pas laisser les patients seuls. Dans leur routine, la recherche de structures pouvant accueillir un malade, l’achat de médicaments, un temps de travail supplémentaire mais hélas le décès de ces 11 petits anges montre que seuls, ils n’y arriveront jamais. 11 familles en pleurs, 11 espoirs envolés, 11 étoiles brilleront plutôt, et monsieur le ministre, votre responsabilité est engagée.

Je n’imagine pas la douleur des parents, je n’ose pas laisser mon esprit voyager vers les cris, l’ambiance de salle lors de l’incendie. Pourtant, pourtant, les enfants doivent être protégés et cela dès leur naissance. Pourtant, pour qu’une infrastructure soit reconnue comme un hôpital, il faut un minimum.

Pourtant, il doit exister une équipe spécialisée dans la prévention des catastrophes, des techniciens qualifiés, mais hélas chez nous, au Sénégal, tout est politique. On pleure encore nos morts et s’y ajoute cela. Nous ne pouvons pas avoir faim, vivre dans l’insécurité et devoir supporter la douleur de perdre nos enfants. Nous en appelons à la responsabilité de l’Etat du Sénégal particulièrement vous monsieur le ministre. Citoyennement vôtre

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