Chronique : Les maux de l’actualité

Contribution

IL NOUS FAUT SAVOIR

Chronique : Les maux de l’actualité

Par Ousmane GUEYE

“Sénégal tampi” de ses éliminations précoces dans différentes  compétitions africaines et ou mondiales. Bis  Repetita! Toujours en quart de finale ou en demi-finale si ce n’est pas depuis le début. Ce signe indien, nous avons du mal à le vaincre. A chaque fois, on évoque la volonté divine. Le mal est profond. Malin est l’entraîneur  qui déclare dès l’aube de la désillusion  qu’il est responsable, qu’il assume pour mieux atténuer légèrement les critiques. On parle trop mais on réussit peu. La fibre patriotique est très légère.” Sénégal tampi” de cette absence de trophées.

Mais “Sénégal tampi” aussi de cette balade de nos politiciens qui défilent annuellement à Touba. Trop d’exhibitionnisme! Il nous faut savoir, voir, écouter individuellement les discours de chacun et le comment chacun a passé son Magal.

Y ‘en a marre ! Il y a ceux qui font le Magal et ceux qui vont à Touba. Les premiers pratiquent la religion,  manifestent leur foi par des récitals de coran, des invocations divines à la Gloire du Miséricordieux à l’honneur de Cheikh Amadou Bamba. Ils savent la signification de l’événement. Quant aux autres, c’est le “sangse”, le “berndel”, les retrouvailles, la subsistance. Ils nous reviennent avec un seul rapport oral: “Nous nous sommes  bien régalés.”  Pitié à ces pauvres pèlerins. Pensées pieuses aux victimes de cette centaine d’accidents où on a dénombré plusieurs blessés et six décès.

Nos larmes ont encore coulé ce 26 septembre, jour anniversaire du naufrage du bateau le “Joola”. Les familles des victimes “tampi” comme le promoteur du label qui commence à broyer du noir. C’est dégelasse de ravaler ses vomissures.

Justice aux mal intentionnés interpelés par nos vaillants agents de sécurité. Dakar a respiré le temps d’un week-end malgré les dégâts causés par cette forte pluie. La capitale  était calme, la circulation fluide. On n’entend aucun bruit. Quand on parle peu et on entend rien, l’on peu prouver, l’on peut réussir.

Nos sourds Lions nous ont enseigné la leçon de la grenouille sourde. Pour franchir un obstacle, toutes les grenouilles chutent et échouent. A chaque montée, hop, la chute tellement les consignes, les dires, les critiques, les cris étaient nombreuses. A la surprise générale, une seule est parvenue à réussir la montée sans arrêt. C’est l’étonnement général. Comment elle a pu grimper seule là où ses compatriotes ont toutes échoué. Interrogations, débats.

Au sommet, les spécialistes ont pu réaliser que cette grenouille vainqueur était SOURDE, qu’elle n’avait rien entendu de ce qui se disait. C’est cette morale que nos représentants au Kenya à la première édition de la  coupe d’Afrique des sourds nous ont servie comme leçon.

Moralité: Si nous voulons réussir, il faut parler peu et boucher les oreilles.

Na Bar !

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