Comment la technologie permet le développement durable en Afrique

Contribution

Par Salima Amira, Country Manager, Microsoft Morocco

Bien que le continent africain soit le plus faible contributeur aux émissions de gaz à effet de serre (GES) au monde, il est de plus en plus touché par les phénomènes météorologiques extrêmes. N’émettant que 3,8 % de GES et se situant ainsi loin derrière des pays comme la Chine (23 %) et les États-Unis (19 %), le continent africain reste tout de même le plus vulnérable aux changements climatiques et ses pays portent le poids de la crise climatique. Le Maroc connaît, par exemple, des conditions de sécheresse persistantes et une vulnérabilité au changement climatique telles que l’évolution instable des régimes de précipitations. Le Nigeria quant à lui, a enregistré 600 décès en une décennie dans des inondations.

Selon la Banque mondiale, environ 282 millions de la population africaine est actuellement sous-alimentée en raison de facteurs environnementaux tels que la sécheresse, la dégradation de l’environnement ainsi que les déplacements. À chaque inondation ou sécheresse, la sécurité alimentaire diminue de 5 à 20 %. Quant à la facture des importations alimentaires du continent, elle pourrait atteindre 110 milliards de dollars d’ici 2025, à moins que des changements significatifs ne soient mis en œuvre en passant par une agriculture résiliente au changement climatique.

Les inondations, les vagues de chaleur et les sécheresses menacent les moyens de subsistance ainsi que les vies des africains, qui représentent un sixième de la population mondiale. Constituant 70% des moyens de subsistance de l’Afrique, l’agriculture devrait être soutenue par les gouvernements et les organisations pour trouver des solutions innovantes, en utilisant des technologies de pointe. Le tout pour révolutionner la production alimentaire et aider à éliminer la faim et réduire la pauvreté en Afrique.

Les pays africains doivent s’adapter à des conditions imprévisibles, en passant par une meilleure gestion des ressources à l’instar de l’eau ; et en mettant en œuvre des pratiques durables dans des secteurs comme l’agriculture et l’énergie. La digitalisation a un rôle vital à jouer dans la durabilité dans le monde. L’Afrique n’en est pas une exception. Adopter des technologies telles que l’Intelligence Artificielle (IA), l’analyse de données, le cloud et l’IoT offre un potentiel pour transformer le présent et l’avenir du continent.

Les solutions technologiques contribuent à construire un avenir durable

L’alimentation et l’agriculture doivent devenir intelligentes pour relever, avec succès, les défis actuels face au climat, notamment en matière de sécurité alimentaire et de changement climatique. Les avancées technologiques dans le secteur agricole aideront à répondre à la demande croissante d’automatisation, de digitalisation et de durabilité des exploitations agricoles. L’agriculture intelligente contribue à une série d’objectifs de développement, en l’occurrence la réduction de la faim et de la pauvreté ; et cela grâce aux prévisions météorologiques, à la croissance de cultures à forte valeur ajoutée et à la connexion avec des experts agricoles pour davantage de soutien.

Les gouvernements et les organisations ont pris des engagements pour faire face à la crise climatique. Pour y arriver, ils ont besoin de solutions qui tirent parti de la puissance de la technologie. Ceci accélérera les progrès dans la création d’un avenir durable pour le continent grâce à un impact dans le monde réel.

Les entreprises technologiques jouent un rôle essentiel pour aider leurs partenaires à travers l’Afrique à adopter et à tirer parti de la puissance de la digitalisation. Par exemple, en plus d’investir 1 milliard de dollars dans le Climate Innovation Fund, qui se concentre sur les solutions technologiques climatiques émergentes dans les marchés sous-financés. Microsoft est par ailleurs un participant fondateur de The Carbon Call, une initiative mondiale qui utilise des flux de données, l’apprentissage automatique et le cloud computing pour améliorer la mesure, la notification et la vérification des émissions de GES des entreprises. Microsoft s’efforce ainsi à réduire la fracture climatique avec une expansion de son laboratoire de recherche AI for Good en Égypte et au Kenya, informés par un nouveau Conseil africain de l’innovation en IA.

Les compétences techniques deviennent une nécessité

L’évolution des entreprises pour relever les défis du changement climatique aura un impact sur de multiples processus et opérations, en partie basés sur de nouvelles applications technologiques comme le cloud, l’IA et des services dédiés comme le Cloud for Sustainability de Microsoft. Cela nécessitera un effort tout aussi important pour doter les entreprises et les employés d’un large éventail de nouvelles compétences nécessaires à l’adaptation au changement climatique et à la transformation durable.

L’entrée du monde dans l’ère numérique a exigé que l’informatique s’installe dans toutes les écoles. De la même manière, la création d’une planète NetZero exigera que la science de la durabilité se répande dans tous les secteurs de l’économie.

L’un des grands défis pour combler le déficit de compétences en matière de développement durable est de s’assurer que les employés aient accès aux formations spécialisées requises pour les emplois de l’avenir. Les employeurs doivent agir rapidement pour améliorer les compétences de leurs collaborateurs avec des initiatives d’apprentissage axées sur les connaissances et les compétences en matière de durabilité, au moment où le monde doit préparer la prochaine génération pour les emplois durables de l’avenir.

L’innovation technologique, un moyen pour faire face à la crise climatique

Selon le profil de risque climatique établi pour le Maroc par la Banque mondiale, le Royaume connaît une hausse des températures et des précipitations de plus en plus irrégulières, ce qui a entraîné 20% de réduction des ressources en eau au cours des 30 dernières années. Bien que le réseau électrique marocain couvre presque tous les ménages, il dépend toujours fortement des précipitations. Le Maroc vise à horizon 2030, à atteindre moins 52 % de l’énergie issues de sources renouvelables.

Pour aider les entrepreneurs marocains à trouver des solutions innovantes à ces défis climatiques, Microsoft s’est associée à l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) pour proposer un programme de compétences appelé : Social-Up Your Start Up. La Master Class Entrepreneurship for Positive Impact vise à développer une nouvelle génération d’entrepreneurs sociaux qui commencent avec une mission de changer la société.

Contrairement à la communauté d’affaires traditionnelle qui fait évoluer son modèle économique pour atteindre ses objectifs ESG, les Entrepreneurs à Impact Positif placent, dès le départ, leurs contributions environnementales ou sociales au cœur de leurs activités. L’entrepreneuriat pour un impact positif est conçu pour autonomiser et aider à développer ces acteurs du changement, en libérant leur innovation sociale à grande échelle et de manière qu’ils puissent accélérer leur impact positif dans le monde.

Relever le défi de notre vie

L’adoption et l’intégration de technologies comme le Cloud, l’IA… dans l’espace agricole entraîneront une transformation qui mènera à une agriculture de précision, qui révolutionnera la production alimentaire et contribuera à éliminer la faim et réduire la pauvreté en Afrique. D’autres mesures incluent un changement de comportement collectif, motivé par la sensibilisation à la crise climatique pour accélérer le parcours positif du changement climatique. Ici, les partenariats stratégiques entre les gouvernements, les organisations des sociétés civiles ainsi que celle privées permettent le partage des connaissances et la collaboration.

Chaque entreprise ou gouvernement a besoin de soutien ; que ce soit par le biais de données, d’outils d’IA ou d’infrastructures numériques comme le cloud pour réduire les émissions, atteindre les objectifs et permettre le développement durable de l’Afrique. Pour construire un avenir plus durable, Microsoft fournit des technologies telles que l’IA, l’analyse de données, l’apprentissage automatique, le cloud et l’IoT pour soutenir les économies zéro émission nette à travers le continent ; car, sans la bonne technologie, ces engagements ESG sont tout simplement trop ambitieux et accablant.

Il ne fait aucun doute que la technologie est la clé pour fournir des solutions innovantes aux défis les plus pressants en matière de durabilité – et ces défis sont en effet urgents. Selon la Banque africaine de développement, le changement climatique est le facteur le plus important «existential challenge» au développement de l’Afrique et érode bon nombre de ses acquis en matière de développement. Pour relever le défi de notre vie, Microsoft accélère les progrès vers la durabilité en aidant nos clients à créer des solutions qui profitent à l’environnement et aux générations futures.

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