Le président de la République va poser symboliquement, le lundi, la première pierre de la construction du port en eau profonde de Ndayane. Le démarrage effectif des travaux est prévu dans le premier trimestre de 2022. «La première phase du projet, d’un coût de 448 milliards de francs, sera réalisée par DPW et va durer 36 mois», souligne Meissa Mbaye, le directeur du projet. L’objectif de ce port est de doter le pays d’une plateforme portuaire et logistique permettant de faire face aux nouvelles exigences du transport maritime, à l’image des grands ports d’Afrique du nord.
Situé sur la petite côte à 35 km par mer et 70 km par route au sud de Dakar, le futur port multifonctionnel s’étendra sur une superficie de 600 ha.
Il permettra de décongestionner le port de Dakar qui capte actuellement 95% des échanges commerciaux du Sénégal, mais aussi 80% des hydrocarbures et 65% des autres trafics du Mali, selon toujours le responsable du projet.
En outre, ce port comprendra un terminal à conteneur sur 300 ha, un chenal maritime de 5 km, et la construction d’un quai de 840 mètres d’une profondeur de 18 mètres dimensionné pour accueillir des post-panamax et des navires de 366 m de long.
La deuxième phase, qui mobilisera 290 millions de dollars, verra la construction d’un deuxième quai de 410 mètres et le dragage supplémentaire du chenal marin. Sa mise en service permettra de traiter des navires de 400 mètres de long.
«Plus de 60% des activités du port de Dakar vont déménager à Ndayane», indique Meissa Mbaye, ajoutant que l’Etat du Sénégal veut la création d’une zone industrielle à côté de l’activité traditionnelle comme le débarquement-embarquement qui est de plus en plus dépassé par les ports modernes.
En effet, ce futur port comprend deux parties: une partie embarquement-débarquement et une zone économique industrielle de 2000 hectares, avec le soutien de DPW, le partenaire stratégique du Sénégal dans ce projet.
Directeur technique du port de Dakar, Ousseynou Ndiaye qui est chargé de l’aménagement du nouveau port de Ndayane affirme que la nouvelle infrastructure sera aux normes internationales pour attirer les armateurs du monde entier. A terme, dit-il, ce projet va induire la création de beaucoup d’emplois et participera à environ 3 points du Pib.
