DPG: Affaire Khalifa Sall, dialogue politique, élections, pétrole et gaz : ces dossiers brûlants qui attendent le Premier ministre

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La deuxième déclaration de politique générale du Premier ministre ne sera pas une sinécure. Autant la première s’était passée dans le « calme », autant celle-ci risque d’être très houleuse. Car les relations entre le pouvoir et l’opposition n’ont jamais été aussi tendues avec les dossiers Khalifa Sall, le dialogue politique, les dernières élections législatives, mais aussi les ressources naturelles récemment découvertes.

Khalifa Sall: Tous les députés de l’opposition sans exception ont pris fait et cause pour le député-maire de Dakar dont l’Assemblée nationale a levé son immunité parlementaire. Et ils attendent certainement le chef du gouvernement pour lui dire tout le mal qu’ils pensent de cette affaire. Ils ont d’ailleurs donné le ton lors de la levée de l’immunité parlementaire de Khalifa Sall, mais en aussi lors du passage du ministre de la Justice à l’Assemblée nationale pour défendre son budget.

Le dialogue politique: L’opposition parlementaire attend également de pied ferme le Premier ministre sur les questions électorales. Mahammad Boun Abdallah Dionne avait fait l’impasse sur cette question, nulle part il n’avait évoqué la question de l’organisation des élections lors de sa première déclaration de politique générale. Mais cette fois les choses ont changé et beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, avec l’organisation chaotique des dernières élections législatives.

Et à défaut d’avoir en face d’elle le président de la République aujourd’hui, les députés de l’opposition vont taper à n’en pas douter sur le Chef du gouvernement. Et il sera difficile pour Mahammad Boun Abdallah Dionne d’esquiver ce lancinant dossier.

Pétrole et gaz: L’opposition va se donner à cœur joie dans les dossiers du pétrole et du gaz. Déjà l’ancien ministre de l’Energie qui a démissionné de son gouvernement et de l’Apr, le parti présidentiel, leur a balisé le chemin. Il a révélé que le Premier ministre ignorait les détails du contrat qu’il a signé entre l’Etat du Sénégal et l’entreprise française Total.

Le député Ousmane Sonko a une occasion en or de croiser le fer avec le chef du gouvernement. Il en est de même de Mamadou Lamine Diallo, le fondateur du mouvement Tekki, qui accuse la famille présidentielle d’avoir fait main basse sur les ressources naturelles du Sénégal, ne cesse de réclamer un débat avec le chef du gouvernement.

Lors de sa précédente Déclaration de politique générale, le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne avait mis l’accent sur la lutte contre la corruption.  Il s’était réjouit de la mise en place de l’Ofnac, l’adoption de la Loi sur la déclaration de patrimoine, le Code de transparence dans la gestion des finances publiques et les mesures prises pour faciliter l’accès à l’information budgétaire.

Mais l’opposition accuse  le pouvoir de pratiquer une justice sélective. En conséquence, le Premier ministre devra répondre aux critiques de l’opposition selon lesquelles des responsables du parti au pouvoir sont incriminés par des corps de contrôle de l’Etat et ils ne sont pas inquiétés.

Le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne avait également mis l’accent sur l’économie. Selon lui, les signes de la relance économique sont bien visibles, avec une croissance attendue à 4,5 % à la fin de l’année.

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