Faiblesses des échanges inter africains : Ismaël Kamara, le senior manager Afreximbank explique les raisons

Eco-Finance

Les échanges continentaux restent encore faibles, selon Ismaël Kamara, le directeur général de la banque africaine d’import export (Afreximbank). «Les échanges commerciaux entre les pays africains sont encore très faibles. Malheureusement, c’est un constat, ils ne représentent que 2 à 3% du commerce des pays», dit-il. Ismaël Kamara s’exprimait, ce mercredi, lors du Forum sur le dialogue politique des agences de promotion des investissements des pays membres de l’Oci en marge de la 17e édition de la foire de l’Oci.

Selon lui, cette faiblesse des échanges est due à plusieurs facteurs notamment le manque de routes reliant les Etats du continent mais aussi la faible industrialisation. «Nous avons financé des routes en Côte d’ivoire, en Guinée, etc. Notre présence à ce forum s’explique par notre volonté de permettre aux Africains de bénéficier des financements que nous mettons à leur disposition», poursuit Ismaël Kamara.

Outre les routes, Ismaël Kamara préconise également la création d’industrie pour la transformation des produits locaux. «Quand on parle de commerce, on parle d’investissements. Notre banque a mis en place des financements pour la transformation et le transport des produits africains. Connecter l’Afrique, c’est bon, mais il faudrait penser à mettre en place des financements pour la transformation des matières premières comme l’arachide au Sénégal. Cette transformation pourrait créer des emplois et de la valeur ajoutée pour l’Etat du Sénégal» dit-il encore, ajoutant qu’avec la crise ukrainienne, Afreximbank a injecté 4 milliards de dollars pour permettre aux Etats de faire face à la hausse des prix  des denrées. 

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