La filière meunière fait face depuis 2 ans à une forte dégradation des conditions d’approvisionnement et de production, selon l’association des meuniers du Sénégal. «Les 1 000 emplois directs et 15 000 emplois indirects sont foncièrement menacés », disent-ils.
«La faillite et fermeture d’usines guettent un pan important de l’économie et de l’emploi local. La suspension des droits de douane et de la TVA accordée par l’Etat ne suffisent pas à neutraliser les pertes de la filière farine. Il est urgent de ramener les industries meunières à l’équilibre si nous ne voulons pas drainer toute la filière dans le précipice », disent-ils.
Selon eux, il est à présent incontournable d’activer l’ultime levier d’ajustement en révisant le prix du sac de 50 kg de farine de blé. La révision du prix serait de 18 500FCFA par sac ce qui correspond à 370FCFA du kilogramme à comparer à 320 F auparavant. A titre comparatif cette hausse est inférieure de 1000 à 3000 FCFA par sac par rapport aux prix de la sous-région. Le prix annoncé rejoint le plafond fixé en 2017 au sortir des Concertations Nationales de la Filière Boulangère qui se sont tenues en Décembre.
La situation des cours mondiaux des blés est totalement indépendante des gouvernements et des industriels. Il n’y a aucune capacité à remplacer le blé par une quelconque céréale. En conséquence, tenir les politiques et les meuniers comme responsable est une manipulation sociale qui n’a pas sa place dans le contexte actuel. Seule l’industrie peut apporter du développement, de l’emploi et des recettes fiscales nécessaires au devenir du Sénégal.
