Pour mobiliser les ressources domestiques pour financer les infrastructures en Afrique, le ministre des Finances et du Budget préconise de faire d’améliorer la collecte des impôts et taxes. Pour cela, dit-il, il faut faire de la fiscalité de porte et favoriser la fiscalité intérieure pour mieux exploiter le potentiel fiscal à travers la SRMT. Le ministre qui s’exprimait, hier, lors d’une table-ronde en marge du Forum sur les Investissements institutionnels et le financement des infrastructures en Afrique, conseille aussi l’élargissement progressif de l’assiette d’imposition avec la réduction des niches fiscales et la fiscalisation progressive du secteur informel.
«Pour accroître le consentement à l’impôt et améliorer la collecte, il est nécessaire de simplifier les règles et procédures fiscales, d’établir un équilibre entre les droits et obligations des contribuables, de renforcer le contrat social autour de l’impôt et l’amélioration de son rendement à travers des investissements à fort impact socio-économique et enfin de limiter le poids de la fiscalité sur le secteur (formel) productif », indique Mamadou Moustapha Ba. Par ailleurs, le ministre des Finances et du Budget souhaite la mise en place d’un dispositif efficace de mobilisation de l’épargne non-détenue dans le système financier traditionnel, à travers des instruments plus adaptés tels que la microfinance, la finance islamique (émission de sukuk).
Enfin, Mamadou Moustapha Ba veut mettre à contribution le secteur privé et promouvoir davantage les partenariats public-privé. «En 2021, la révision du cadre de gouvernance des PPP a été faite pour permettre l’accroissement de la contribution du secteur privé au financement des projets d’infrastructures à fort potentiel de rentabilité», poursuit-il. En outre, le ministre veut la taxation des firmes multinationales et l’évitement des transferts de profit (source d’érosion des bases taxables).