Inscriptions sur les listes électorales : le “piège” des certificats de résidence, selon Mamadou Lamine Diallo

Politique

«L’affaire Ndèye Maty Sene, membre du FRN depuis le début, est l’exemple de ce que vivent les primo-inscrits et les primo-votants. En effet, pour s’inscrire sur la liste électorale, le primo-inscrit doit disposer d’abord d’une carte d’identité nationale. Pour cela, il doit obtenir un certificat de résidence de sa commune. Le Maire, officier d’état civil, est en général, le seul habilité à lui délivrer ce certificat de résidence ; lui ou ses fonctionnaires délégués.

Pour le primo-votant qui veut s’inscrire dans sa commune, il a également besoin d’un certificat de résidence délivré par le maire ou son délégué. C’est le cas de Ndeye Maty Sene de la commune de Dankhe Sene, Arrondissement de Ndindy, Département de Diourbel. Le Maire, Abdoulaye Sene, sans bilan après trois mandats, transhumant du PDS vers l’APR, qui a peur pour son siège illégal, refuse de lui délivrer son certificat de résidence. Par la violence en plus.

Voyez-vous, le Président de BBY Macky Sall a piégé le système à travers les maires corrompus de l’APR. Ce n’est pas par hasard qu’il a prolongé leurs mandats  depuis 2019. Cela lui permet d’empêcher le vote des primo-inscrits et de bloquer les primo-votants. En vérité, l’inscription des primo-inscrits doit être automatique à la majorité. Libre à eux de voter ou non.

Cela pose également la question de l’état civil. La résolution de cette question figure en bonne place dans la Charte de gouvernance des Assises nationales. En 2013, le gouvernement prétendait avoir mobilisé des dizaines de milliards de la Corée du Sud pour s’attaquer à ce problème. Jusqu’ici aucune avancée notable. Et pour cause, cela permet de manipuler à la base le fichier électoral et désormais avec la technique du parrainage illégal  de choisir à la fois ses candidats et ses résultats.

Dans un pays démocratique, carte d’identité nationale et carte d’électeur doivent être séparées. Macky Sall a dépensé sur fonds publics plus de 50 milliards pour coupler carte d’identité nationale et carte d’électeur. Ce qui est une aberration. On le voit bien maintenant. En 2017, lors des législatives, le président Abdoulaye Wade, de retour, avait raison de nous signaler cette aberration acceptée par Manko  Wattu  Senegal », affirme le député Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki.

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