Le Burkina dans l’œil du cyclone

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«Grand producteur d’or et de manganèse, ce pays est aussi l’objet de convoitise comme l’Afrique de manière générale. Blaise, le tombeur de Sankara avec l’appui de la France de Mitterand, des États Unis et de la Libye était un bon gouverneur pour ses trois parrains. Sans projet politique pour son pays, il était l’agent de l’équilibre entre ces trois forces.

Un beau jour, la France de Sarkozy a décidé d’éliminer Kadhafi avec comme conséquence la libération   de  tous les groupes qu’il contrôlait sur son territoire. Comme un effet domino, les pays du Sahel sont déstabilisés. Le chaos dans le Sahel est un scénario du possible.

Les firmes minières peuvent opérer dans le chaos et leurs États peuvent recycler en armements la petite part de la rente réservée aux États sahéliens. Il n’y a rien de plus difficile que la construction institutionnelle d’un pays, même pour une classe politique cultivée. Or donc, le courage patriotique manque singulièrement aux acteurs politiques ; il y a rarement de réflexion endogène.

La CEDEAO n’échappe pas à la règle. C’est une institution faible incapable de proposer des scénarios de sortie de crise aux États. Voilà. A nous de prendre conscience que l’Afrique est un enjeu et c’est aux jeunes africains de sauver l’Afrique comme Thomas Sankara et mon ami Valère Somé l’ont tenté. Espérons que les nouvelles autorités militaires seront dans cette dynamique, après le constat de l’échec du bon vivant  Roch Kaboré à faire face aux groupes terroristes. Je ne suis pas surpris par ce dénouement », a écrit Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki. 

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