Les habitants de Yène s’y opposent au transfert de la décharge de Mbeubeuss dans leur commune

Eco-Finance

Six villages de  la commune de Yéne: Dougar, Gandoul, Toglou, Kandam, Bentégner et  Ndoukhoura s’insurgent contre l’implantation d’un  centre de stockage et de transformation d’ordures en engrais bio à Dougar plus précisément dans la forêt classée de Sebikotane, avoisinant ses  localités.

Ce projet d’implantation du centre de stockage et de transformation d’ordures, selon les populations qui étaient en assemblée générale dans le village de Dougar, est dirigé par  la société Strom Smo, qui s’est vu octroyer illégalement une délibération par la mairie de Yéne d’une superficie de   20 ha.  Ces terrains ciblés, situés à une dizaine de kilomètres de Yéne, se trouvent dans une forêt classée.   « Ce qui n’est pas en phase avec  les normes et règlementations qui régissent ce type d’industrie » explique Demba Bâ, coordonnateur du Cerad.

Selon ces populations, il n y a eu aucune étude d’impact environnemental  sérieuse sur le projet. «Le cabinet Senetech, chargé de concevoir l’étude,  n’a pas accordé  d’importance  sur l’avis des populations environnantes. Elle ne s’est adressée qu’à  deux ou trois notables du village de gandoul. Cette société n’a jamais foulé le sol de certains villages tels que Dougar. Il n ya aucune consultation publique à laquelle les populations ont participé » déclare  Daouda Faye, porte parle du jour.

«La proximité de la surface réservée pour ce projet avec les villages  environnements, les exploitations agricoles environnantes et les industries  implantées  déjà fonctionnelles,  ne permettent  pas l’implantation de ce projet  d’autant plus  que l’extensions de ces villages est  envisagée et pour certains  villages,  elle est en cours de réalisation » indique  Daouda Faye.

Une visite sur le futur lieu destiné au centre d’enfouissement  a permis de constater que  le centre de Gandon est une décharge à ciel ouvert. Il s’étale sur plus de 27 ha. « C’est en quelque sorte un mini mbeubeuss. Créer un centre technique dans ces localités aurait des conséquences extrêmement graves.  La quantité de déchets produite dans l’agglomération de Dakar est de  819 605 tonnes par an.  Ce sont 5000 tonnes de déchets qui sont déversées par jour à mbeubeuss.  Eriger un centre d’enfouissement dans notre localité, c’est transférer les problèmes de mbeubeuss  chez nous» dit Daouda Faye.

Cette zone étant  pratiquement la seule réserve foncière de la région de Dakar.   « L’appétit des prédateurs fonciers  se fera de plus en plus ressentir. Toutefois nous populations de ces localités, veillerons sur nos terres et cela à  n’importe quel prix » avertit  Demba Bâ.

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