Les besoins de financement pour la collecte des arachides et du coton graines, au titre de la prochaine campagne agricole, sont estimés à une «centaine de milliards de Cfa».

Mamadou Moustapha Ba, ministre des Finances : «La rentabilité des capitaux propres des banques est satisfaisante»

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Les encours de crédits des banques ont progressé de 14,5% en glissement annuel pour s’établir à 6.891 milliards à fin juin 2023, selon Mamadou Moustapha Ba. Le ministre des Finances et du Budget qui s’exprimait, ce jeudi, lors du Conseil national du crédit affirme que la qualité du portefeuille s’est améliorée, le taux des créances en souffrance nettes des provisions ressortant à 3,5% du total des crédits. «La rentabilité des capitaux propres des banques est satisfaisante. Elle s’établit à 15,1% en 2022 contre 15,3% en 2021. Ce profil se maintient sur le premier semestre 2023», dit-il.

Au plan prudentiel, poursuit-il, les banques sont globalement en conformité par rapport aux normes fixées, un résultat remarquable dans le contexte de la fin de la transition vers les normes Bâle 2 et Bâle 3 dans l’UMOA depuis le 1er janvier 2023. Le ratio de solvabilité moyen s’élève ainsi à 13,4% à fin juin 2023 pour une norme minimale de 11,5%.

Le ministre souligne qu’en dépit des multiples et récentes chocs, le secteur bancaire local demeure solide. Avec une situation prudentielle améliorée à la faveur d’un renforcement des fonds propres effectifs des établissements de crédit et d’un taux de prêts nets improductifs contenu bien que les crédits nets, tout comme les dépôts, progressent et que l’activité de portefeuille dynamique, notamment en souscription de titres publics, reste dynamique, avec une hausse de la souscription en titres émis par les Etats.

Dans le cas du Sénégal, cette confiance tient notamment à la résilience de l’économie liée, notamment à la maîtrise du déficit budgétaire (qui devrait se situer à 4,9% à fin 2023 contre 6,1% à fin 2022). Le déficit budgétaire est projeté à 3,9% en 2024, selon le ministre qui souligne qu’au-delà de cette consolidation budgétaire, le gouvernement reste déterminé à renforcer le cadre de gestion et réduire les vulnérabilités de la dette publique, dont le stock est ressorti à fin 2022, à 68,2% (en deçà du plafond communautaire de 70%).

D’après le ministre des Finances et du Budget, ces perspectives d’évolution favorable du cadre macroéconomique sont positivement sanctionnées par l’évaluation, en termes de notation financière, du crédit souverain Etat du Sénégal, avec la confirmation des notes et perspectives y relatives, respectivement à Ba3 avec perspective stable pour Moodys, B+ avec perspective stable pour S&P et à A 2 à court terme/A- long terme pour la notation en monnaie locale par Bloomfield Investment Corporation. En conclusion, d’après le ministre, il est à retenir que l’Etat du Sénégal continue à bénéficier de la confiance de ses partenaires financiers et des marchés de capitaux.

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