L’installation d’une dictature, certaine au Sénégal, selon la LD-Debout

Politique

Mamadou Ndoye, Abdoulaye Bathily, Souleymane Guèye et tous les animateurs de la LD-Debout accusent le président Macky Sall de vouloir installer une dictature au Sénégal, avec la réforme supprimant le poste de Premier ministre.

«Suivant, en effet, un cheminement stratégique pleinement assumé, après avoir cassé et neutralisé toutes les forces progressistes, démocratiques et citoyennes du pays, cette dernière initiative lui permettra, sans nul doute, de disposer désormais de tous les leviers de pouvoir de l’Etat et de la Nation, entre ses mains, lui tout seul. La réforme ainsi engagée viendra consolider et parachever l’installation d’une dictature, certaine au Sénégal», lit-on dans un communiqué.

 «Toujours fidèle à ses limites objectives qui lui empêchent de prendre la hauteur qu’exige la stature de chef d’Etat d’une République démocratique et pathologiquement aveuglé par un désir excessif de pouvoir sans limites, le voilà qui  vient d’engager, à la surprise générale, et à titre personnel, pour tout un peuple, une révision constitutionnelle, sans débat, ni concertations à aucun niveau, pour, à sa seule guise, modifier unilatéralement le régime politique en vigueur et ainsi imposer une nouvelle gouvernance solitaire et personnalisée. Exactement, tel un despote dans une sombre dictature», poursuit notre source.

Ces Jallarbistes qui indiquent qu’une Nation ne vit pas que de politique, ajoutent qu’après toutes les «dérives monumentales et les manquements graves» décriés sur le processus électoral, à peine sorti d’une réélection problématique sans gloire, le Président Macky Sall, plutôt que de s’attaquer aux véritables problèmes du pays, a repris  du service. Mais, d’après eux, hélas mais dans ce qu’il sait faire: de la politique, rien que de la «politique politicienne».

En conséquence, ces anciens alliés du Chef de l’Etat estiment que son appel au dialogue n’est  ni plus, ni moins qu’une pure duperie.

«Un appel au dialogue comme pour dire aux sénégalais: ‘’attendez, je vais modifier la Constitution, changer la nature du régime politique pour pouvoir gouverner tout seul ; et après, ‘’vous viendrez, on va dialoguer’’ ! Mais dialoguer sur quoi ? Du report déjà programmé des élections locales ? Quelle conception de la gouvernance démocratique», s’interrogent-ils.

«Pire, dans la plupart du temps, lorsqu’il s’engage, c’est pour se dédire, dès que possible ou alors  dès que des intérêts stratégiques sont en jeu ; au point qu’il est devenu légitime de s’interroger sur la valeur morale de ses engagements pris et de sa parole donnée », poursuivent-ils. C’est pourquoi ils doutent de la sincérité de son appel «tonitruant» au civisme et à la citoyenneté, à la salubrité  publique et au désencombrement de la voie publique.

En conséquence, les Jallarbistes invitent les Sénégalais à se dresser à cette dictature en gestation. Ils affirment que chaque peuple parvient à recouvrer sa légitimité et sa souveraineté, à l’instar aujourd’hui des Algériens et des Soudanais, avant eux les Burkinabé. «A cet égard, et en considération de tout ce qui précède, LD – Debout appelle à la mobilisation générale et milite pour un sursaut national des progressistes et des patriotes, éparpillés dans plusieurs organisations, pour un seul et unique objectif : construire des blocs politiques forts capables de porter, dans l’unité d’action, le combat pour faire face à une dictature certaine qui ne se fixe plus aucune limite : ni légale, ni morale, ni éthique», poursuit notre source.

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