Manifestations violentes: La CDS déplore les emplois et ressources perdus

Politique

Depuis le 04 mars 2021, notre pays, le Sénégal, connait une situation de troubles graves, avec des scènes de brigandages et de vandalismes : ces manifestations sont liées aux développements d’une affaire privée, opposant deux citoyens sénégalais, pendante devant la justice.
Le Sénégal compte, à ce jour, quatre morts, des blessés ainsi que la destruction de plusieurs édifices publics et de biens dont certains appartenant à des privés qui ont consenti à investir dans notre pays. Les sénégalais assistent, abasourdis, à des mises à sacs systématiques de magasins, de stations d’essence, des pillages de banques et de plusieurs entreprises privées opérant sur le territoire national ; des attaques contre des organes de presse ont aussi eu lieu.

La Conférence des leaders de la Confédération pour la Démocratie et le Socialisme (CDS) s’est réunie le vendredi 05 mars 2021 pour examiner cette situation. La CDS s’incline pieusement devant la mémoire de ceux qui ont perdu la vie à l’occasion de ces manifestations et présente ses condoléances les plus attristées aux familles éplorées. Elle marque sa compassion à l’égard de ceux qui ont perdu leurs biens après tant d’efforts déployés en ces périodes de raréfaction des ressources imposée par la pandémie de la covid-19. Ce seront sûrement autant d’emplois et de ressources perdus par le Sénégal et les sénégalais ; elle exprime sa solidarité à l’endroit des travailleurs et du patronat des secteurs impactés.

Après analyse, la CDS note que la grande masse des manifestants diurnes dont la tranche d’âge varie entre 14 et 24 ans semble aiguillonnée par des groupuscules nocturnes mieux organisés, avec des objectifs et des cibles bien précis. Une dichotomie nette doit être faite entre ces deux groupes ; si le premier semble caractérisé par la spontanéité, sûrement soutenue par un ras le bol perceptible, dû à une situation de précarité renforcée par la pandémie de la covid-19, le second est mieux coordonné et veut profiter de cette situation pour se mettre au-dessus des lois de la République et éviter de rendre compte de ses turpitudes.

Dans le pays, malgré les grandes réalisations du Gouvernement sur le plan socio-économique orientées dans le sens d’une plus grande inclusion sociale et de l’équité territoriale couronnées la réussite de la politique de résilience mise en place par les pouvoirs publics contre la covid-19, la CDS perçoit un sentiment grandissant, décalé, d’insatisfaction dans les centres urbains par rapport aux politiques publiques.

Dès lors, la CDS encourage l’Etat à décupler ses efforts pour renforcer et accélérer les politiques et programmes en vue de trouver des occupations aux jeunes par le biais de la formation professionnelle, de l’apprentissage rénové, de l’artisanat et d’une agriculture modernisée et rentable, seuls secteurs capables d’absorber ce flux soutenu de demandeurs d’emplois.
La CDS, tout en apportant son soutien sans faille au Gouvernement, l’encourage à aller dans le sens de l’apaisement et d’une plus grande écoute à la complainte des jeunesses dont le désœuvrement est renforcé par la pandémie actuelle.

Par rapport à ceux qui veulent instrumentaliser le désespoir des jeunes aux fins d’assouvir leurs agendas cachés, la CDS demande à l’Etat de rester fort dans l’application des principes républicains et de l’Etat de droit. Elle exhorte pour cela tous les progressistes, les républicains et les démocrates du Sénégal à faire front pour éviter à notre pays le sort peu enviable de certains pays de la zone sahélienne.

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