De nombreux pays s'efforcent de réduire leur dépendance au dollar américain et d'affirmer le contrôle de leurs économies. La dédollarisation continuera, mais lentement.

Rapport Banque mondiale: «La dette devrait rester élevée en Afrique subsaharienne à 58,6 % du PIB»

Eco-Finance

En 2022, la dette devrait rester élevée en Afrique subsaharienne, à 58,6 % du PIB. Les gouvernements africains ont consacré 16,5 % de leurs recettes au service de la dette extérieure en 2021, contre moins de 5 % en 2010. Huit des 38 pays de la région admis à bénéficier de l’aide de l’IDA sont en situation de surendettement, et 14 risquent fortement de les rejoindre. Par ailleurs, dans un contexte de coûts d’emprunt élevés, il devient difficile d’emprunter sur les marchés nationaux et internationaux, tandis que le resserrement des conditions financières mondiales affaiblit les monnaies et augmente le coût des emprunts externes pour les pays africains.

Dans ces circonstances difficiles, il est essentiel d’améliorer l’efficacité des ressources existantes et d’optimiser les impôts. Dans le secteur de l’agriculture et de l’alimentation, notamment, les gouvernements peuvent s’attacher à protéger le capital humain et favoriser une production alimentaire plus résistante aux aléas du climat en arrêtant les subventions mal ciblées pour réorienter les dépenses publiques vers des programmes de protection sociale intégrant la nutrition, des travaux d’irrigation et des efforts de recherche et développement dont on connaît l’important retour sur investissement.

En moyenne, un dollar investi dans la recherche agricole génère, par exemple, des gains équivalents à 10 dollars. De même, les bénéfices des investissements consacrés à l’irrigation ont un fort potentiel en Afrique subsaharienne. Ce type de réorientation des priorités permet de maintenir le niveau des dépenses dans des secteurs essentiels, tout en augmentant la productivité, en renforçant la résilience aux changements climatiques et en œuvrant pour garantir la sécurité alimentaire pour tous. L’instauration d’un environnement plus propice à la croissance de l’industrie agroalimentaire et la facilitation du commerce intra-africain sont aussi des moyens d’augmenter la sécurité alimentaire à long terme dans une région qui est très dépendante des importations de denrées alimentaires.

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