Télécommunications et finance : les mamelles de la croissance économique du Sénégal

Eco-Finance

L’économiste Khadim Bamba Diagne affirme que c’est le secteur tertiaire qui tire la croissance économique du pays. Les deux sous-secteurs qui tirent le plus la croissance économique, poursuit-il, sont ceux financier et la télécommunication. «Malheureusement, ces sous-secteurs ne nous appartiennent pas. Les entreprises qui créent la croissance, échappent aux Sénégalais», dit-il.

 «Quand les gens parlent de croissance extravertie, ils s’adressent à ces sous-secteurs. Ils partent avec les fruits de la croissance. La croissance appartient à ceux qui ont contribué à sa réalisation», justifie-t-il sur le fait que les populations ne sentent pas les chiffres brandis par l’Etat. Chaque année le pouvoir s’enorgueillit de la croissance du taux de croissance économique. Elle est projetée à plus de 10% en 2023. Des chiffres qui ne reflètent pas la réalité économique du pays.

L’économiste affirme que l’Etat doit appuyer les entreprises locales. Plus l’entreprise sénégalaise gagne des marchés, dit-il, plus elle recrute. «Tout bien importé, tue un travail à l’intérieur du pays », analyse-t-il.

Selon lui, 60 à 65% des Sénégalais évoluent dans le secteur primaire : dans la pêche, l’élevage et l’agriculture. A l’en croire, ces 60% n’apporte que 17% du taux de croissance. «Le secteur qui crée beaucoup plus d’activités, c’est celui tertiaire et le secteur secondaire qui permettent aux jeunes de trouver l’emploi. Dans ce secteur, depuis 1960, on tourne entre 21 et 23% du taux de croissance. Il y a 21% des Sénégalais qui sont dans ce secteur et ne produisent que 23% du taux de croissance. On est à 85% de la population sénégalaise qui n’apportent que 40% du taux de croissance», explique-t-il. C’était en marge d’un panel sur la « contribution des acteurs économiques à l’employabilité des jeunes au Sénégal ».

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