Amadou Hott : «Une majorité pour le Président de la République en vue de poursuivre le PSE»

Politique
  1. Introduction

Au moment de l’accession du Président de la République, Son Excellence, Macky SALL, au pouvoir en 2012, la situation socio-économique du pays était extrêmement difficile avec un déficit infrastructurel important, des problèmes d’accès à l’eau et à l’électricité, particulièrement en milieu rural (un taux d’électrification rurale de 27%), une croissance faible (un taux de croissance moyen de 2,8% sur la période 2010-2013), une couverture maladie insuffisante. 

En termes de réponse face à cette situation, le Président de la République, Son Excellence, Macky SALL, a mis en place en 2014 le Plan Sénégal Emergent (PSE) articulé autour de trois axes à savoir : (i) la transformation structurelle de l’économie et croissance, (ii) le Capital humain, la protection sociale et le développement durable, et (iii) la Gouvernance, les Institutions, la Paix et la Sécurité.  

Divers instruments ont également été mis en place, notamment le Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC), le Programme de Modernisation des Villes (PROMOVILLES), le Programme d’Urgence de Modernisation des Axes et Territoires Frontaliers (PUMA), la Couverture Maladie Universelle (CMU), le Programme National de Bourse de Sécurité Familiale (PNBSF), le FONGIP, la BNDE et la DER et le FONSIS pour accélérer la mise en œuvre des politiques économiques et sociales.

Le PSE a été opérationnalisé à travers des Plans d’Actions Prioritaires (PAP) quinquennaux. Le premier Plan d’actions prioritaires (PAP I) a été lancé en 2014 avec des réalisations importantes. Le deuxième Plan d’Actions Prioritaires (PAP II) a été lancé en 2019 en capitalisant sur les acquis du PAP I pour maintenir le cap sur l’émergence.

Cette belle trajectoire fut rudement et subitement secouée par la pandémie de la Covid-19, une crise sanitaire, économique et sociale mondiale ayant entrainé une dégradation des conditions socio-économiques avec une rupture des chaines d’approvisionnement mondiales, des récessions et des pressions inflationnistes.

Face à ce choc, le Gouvernement a apporté comme réponse le Programme de Résilience économique et sociale (PRES) d’un coût global de 1 000 milliards FCFA, soit 7% du PIB qui en fait le deuxième programme le plus important en Afrique. Ce programme était destiné à soutenir les populations et les entreprises pendant cette crise sans précédent.

Par la suite, le Gouvernement a procédé à l’ajustement du PAP II pour mettre en place le Plan d’Actions Prioritaires Ajusté et Accéléré (PAP2A) afin de relancer l’économie nationale grâce à un portefeuille de 14 712 milliards FCFA de projets, un package de réformes clés et une panoplie de mécanismes de financement innovants pour accompagner la mise en œuvre. Les résultats ont été au rendez-vous dès 2021 avec un rétablissement de la trajectoire de croissance avant covid-19.

Les conséquences de la pandémie continuant à se ressentir au courant de l’année 2021 sur les opportunités économiques et l’emploi pour les jeunes, le Gouvernement a mis en place en mars 2021 le Programme d’Urgence pour l’Emploi et l’Insertion socio-économique des Jeunes dénommé XEYU NDAW NI, d’un coût global de 450 milliards FCFA sur trois ans afin de renforcer la formation des jeunes et de créer 85 000 emplois, dont 65 000 recrutements spéciaux dans les projets publics.

En février 2022, l’économie mondiale a subi un nouveau choc exogène avec le déclenchement de la guerre en Ukraine et ses conséquences sur les prix des produits énergétiques et alimentaires.

Cette superposition de chocs exogènes met une forte pression sur les finances publiques. A titre illustratif, s’agissant du pétrole, le prix du Brent était autour de 120 dollars le baril en mi-juin 2022 alors que lors de la dernière révision de notre budget en fin avril, un prix moyen de 100 dollars le baril a été retenu contre 75 dollars le baril lors du premier cadrage budgétaire. Pour dire qu’entre le premier cadrage budgétaire 2022 et celui actuellement, il y a eu une augmentation de 60% du prix du baril du pétrole à cause d’un événement majeur qui a surpris le monde entier.

Quant au marché des céréales, les cours du blé tendre se sont renforcés pour se situer autour de 400 euros la tonne alors qu’ils étaient autour de 260 euros la tonne avant la crise. Ce choc sur les prix découle du poids de la Russie et de l’Ukraine qui représentent 30% des exportations mondiales de blé. Les mêmes tendances s’observent sur les autres céréales, notamment le maïs mais aussi et surtout sur les engrais. Tous les pays du monde sont en train de subir cette inflation.

C’est ainsi que l’Etat a décidé de faire des efforts importants au plan budgétaire en termes de subventions et de renonciation à des recettes pour maintenir le pouvoir d’achat des populations ou rendre certains produits alimentaires accessibles. Ces efforts nous coûtent plus de 450 milliards FCFA et constituent des mesures d’urgence qui ne remplacent pas nos politiques et investissements en cours pour une souveraineté alimentaire. 

Dans un contexte de conjoncture internationale défavorable depuis 2020, la mise en œuvre du PSE se poursuit avec des résultats satisfaisants. Il en est de même du Programme XËYU NDAW ÑI. Ces acquis, les différents projets et stratégies mis en œuvre par le Gouvernement et l’exploitation prochaine du pétrole et du gaz offrent des perspectives rassurantes en termes d’accroissement des opportunités économiques, de création d’emplois et de renforcement de la protection sociale, notamment pour les jeunes et les femmes.

C’est pour cela que la coalition Benno Bokk Yaakaar sollicite auprès des sénégalais une majorité absolue pour poursuivre la politique en cours : le PSE.

  • Des réalisations importantes du PSE et des différents programmes

Le Premier Plan d’Actions Prioritaires (PAPI) qui a été mis en œuvre sur la période 2014-2018, le PAP II devenu en 2020 le PAP2A ont donné des résultats importants.

Au plan macroéconomique, sur la période 2014-2018, un taux de croissance moyen de 6,6% a été obtenu, un déficit budgétaire mieux maîtrisé, un taux d’inflation faible (en moyenne 0,5% sur la période 2014-2019), une augmentation de 328,9 milliards des exportations et un accroissement de la richesse collective passant de 9 169 milliards FCFA en 2013 à 12 645 milliards FCFA en 2019 et pas moins de 500 000 emplois créés sur la période 2014-2019. En 2020, cette trajectoire a été rudement secouée par la pandémie de covid-19. Cependant, grâce à l’exécution satisfaisante du PRES, notre économie a été assez résiliente pour éviter la récession avec un taux de croissance de 1,3%. Grâce au PAP2A, notre pays a pu, au-delà d’une reprise, rétablir sa trajectoire de croissance d’avant covid-19 avec un taux de croissance estimé à 6,1%. 

Cette croissance a créé des emplois pour les jeunes. En effet, sur la période 2014-2019, pas moins de 500 000 emplois ont été créés grâce aux efforts de l’Etat et du secteur privé. Plus de 452 mds FCFA d’investissements ont été réalisés par l’Etat entre 2013 et 2020 dans l’entrepreneuriat et la formation des jeunes à travers les instruments créés à cet effet (DER, 3FPT, FONGIP, etc.).

Face à la Covid-19, XËYU NDAW ÑI, a été une réponse pragmatique à la problématique de l’emploi post-crise avec des résultats tangibles après plus d’une année de mise en œuvre avec près de 65 000 emplois créés, près de 12 000 jeunes enrôlés par la convention Etat-Employeur, plus de 16 600 bénéficiaires de formation et plus de 86 000 bénéficiaires de financement.

Cette croissance a également permis à l’Etat de mener une bonne politique de redistribution avec l’amélioration durable de la protection sociale et plus d’équité sociale et territoriale. Ainsi, le taux de couverture du risque maladie de la population du Sénégal est passé à 52% avec 3 989 524 bénéficiaires enregistrés au niveau des mutuelles de santé communautaires. A la fin de l’année 2021, 315 626 ménages ont pu bénéficier du Programme national de bourses de sécurité familiale. Il ne faut pas perdre de vue le PUDC qui a construit 698 km de pistes rurales et électrifié 336 villages. Il en est de même du PUMA qui a construit 21 infrastructures sanitaires et 24 ouvrages hydrauliques.  

Au plan infrastructurel, il a été noté un rattrapage important qui a permis de désenclaver des zones de production, d’améliorer la connectivité terrestre et maritime, de faciliter la mobilité des personnes et des biens. Ainsi, le réseau autoroutier qui était 32 km en 2011 a été multiplié par six (06) pour se situer à 189 km en 2021. Sur la période 2012-2021, 2 526 km de routes revêtues ont été réalisés contre 1 578 km sur la période 2000-2011. Plusieurs ponts et autoponts ont été réalisés dont les derniers sont le pont de Foundiougne, long de 1 600 km et l’autopont de Keur Massar.

D’autres infrastructures de référence structurantes ont été également réalisées. Il s’agit du Train Express Régional (TER) qui est une infrastructure de dernière génération, premier de ce type en Afrique pour transformer le transport de masse à Dakar et a transporté plus de 5 millions de passagers depuis son lancement avec une nette amélioration du bien-être des populations des 18 communes traversées, particulièrement celles de la banlieue. Parmi les infrastructures de référence, il est également important de citer l’Aéroport International Blaise DIAGNE (AIBD) qui a permis d’augmenter le nombre de passagers (de 1,7 million en 2012 à 2,5 millions en 2019). Avec la mise en œuvre du PSE, il est noté un renouveau infrastructurel dans le pays.   

Au niveau de l’accès aux services sociaux de base, qu’il s’agisse de l’eau, de l’électricité, de la santé et de l’éducation, les investissements importants réalisés ont permis d’améliorer les indicateurs. Ainsi, dans le secteur de l’électricité, il est noté une révolution énergétique avec près de 1000 MW de puissance installée depuis 2012, dont plus de 250 MW renouvelable, un taux d’électrification nationale qui passe de 58% en 2012 à 72% en 2021, avec plus de 2 550 villages électrifiés ayant permis de relever le taux d’électrification rurale qui a plus que doublé entre 2012 et 2021 en passant de 27% à 56,1%. Dans le secteur de l’eau, le projet KMS 3 est la manifestation concrète de la volonté du Gouvernement à améliorer l’accès à ce liquide précieux avec 200 000 m3 d’eau par jour, 3 millions bénéficiaires directs et 670 000 personnes nouvellement alimentées pour un objectif de 1,3 million ainsi qu’un meilleur accès des localités de Mbour, Joal, Pointe Sarène et Thiès.

Dans le domaine de la santé, il a été noté l’achèvement de 04 nouveaux hôpitaux (Dalal Jam, Diamniadio, Ziguinchor et Fatick), la construction de 4 nouveaux hôpitaux (Kédougou, Sédhiou, Touba et kaffrine) ainsi que la création de 17 centres de dialyse. Plus de 1 686 000 personnes ont bénéficié des initiatives de gratuité des soins

L’éducation a été également une priorité justifiant les investissements massifs qui ont permis de construire entre 2014 et 2021, 759 écoles élémentaires, 9 818 salles de classes et 84 lycées. Cette dynamique sera renforcée avec le Programme Zéro Abri Provisoire qui devra à terme construire 6 369 salles de classes. La formation professionnelle a connu une nouvelle dimension en développant une offre inclusive, complète et adaptée aux besoins des entreprises et a pu bénéficier à 148 000 jeunes pour plus de 50 milliards FCFA. Le projet des 46 centres de formation professionnel et technique dans chaque département devra consacrer une véritable démocratisation de la formation professionnelle au Sénégal. 

Au niveau agricole, l’autosuffisance alimentaire est en marche entre 2014 et 2021 avec une forte augmentation des productions agricoles et des têtes de bétail.

En sus de ces politiques soutenues depuis 2014, l’Etat a réagi positivement face aux différentes crises pour soutenir les populations. Avec une conjoncture internationale extrêmement difficile du fait de ces crises (covid-19, guerre en Ukraine), le Gouvernement est toujours aux côtés des ménages notamment vulnérables pour un Sénégal de tous et un Sénégal pour tous. Le PRES a apporté un soutien aux ménages avec 1 100 000 ayant bénéficiant de l’appui de l’Etat à travers la distribution de kits alimentaires pour un montant de 69 milliards FCFA sans oublier le paiement des factures d’eau et d’électricité ainsi que le soutien de la diaspora et du secteur privé.   

Du fait de la guerre en Ukraine, des subventions supplémentaires à l’énergie à hauteur de 300 milliards FCFA sont mobilisés sans oublier une revalorisation salariale des agents publics dans les secteurs de l’éducation, de la santé, des forces de défense et de sécurité et autres agents publics de l’ordre de 150 milliards de FCFA et une renonciation aux taxes sur le riz, l’huile et le maïs et le soutien du prix du paddy pour booster la production locale.

  • Des perspectives rassurantes

Le Gouvernement entend capitaliser les acquis, mettre en œuvre de nouvelles politiques et utiliser les ressources pétrolières et gazières pour offrir aux populations des perspectives rassurantes en termes de poursuite de la marche vers l’émergence.

A ce titre, l’autonomisation des jeunes et des femmes va continuer à être une priorité pour plus d’emplois et d’auto-emplois durables avec plus de 500 Mds FCFA prévus ainsi qu’un Point Nano-crédit, un pôle emploi et une maison de la jeunesse par département.

Ces bonnes perspectives sont également basées sur une stratégie d’industrialisation portée par les réformes, les agropoles et les ZES ainsi que des projets structurants générant des emplois de qualité, sur le long terme. Ainsi, le Gouvernement est en train de mettre en œuvre un programme de création de 5 agropoles pour renforcer la valeur ajoutée des produits agricoles et créer 45 000 emplois.

Les Zones Economiques Spéciales seront également renforcées avec la revue du cadre juridique et la réalisation des aménagements pour les rendre plus attractives et atteindre l’objectif de 8 000 emplois. D’autres projets vont consolider cette dynamique ; il s’agit notamment du programme 100 000 logements avec 634 000 emplois attendus, du Programme d’Accélération Compétitivité Emplois (PACE) pour développer des chaines de valeur et créer 50 000 emplois et du projet Préferlo qui va drainer l’eau dans les terres du Ferlo pour développer l’agriculture et l’agro-business et créer 79 000 emplois.

Pour permettre aux jeunes de tirer profit de toutes ces opportunités économiques, le Gouvernement va mettre en œuvre des initiatives pour une offre diversifiée dans l’Education, l’Enseignement supérieur et la Formation professionnelle accompagnant l’industrialisation. A ce titre, il est prévu un centre de formation professionnel par département avec le lancement des travaux de 38 centres ainsi qu’un ISEP et un Espace Numérique Ouvert (ENO) par département. Le Programme Zéro Abri Provisoire se poursuit, avec à terme 6 369 salles de classes qui seront construites et équipées avec des blocs administratifs.

Les politiques de souveraineté en marche seront également accélérées avec notamment le Programme national d’autosuffisance en riz et le projet des équipements agricoles et de construction de 120 entrepôts agricoles sur le territoire dans la souveraineté alimentaire, le démarrage prochain des travaux de construction des hôpitaux Le Dantec, Seydi Malick SY de Tivaoune, des hôpitaux de Mbour et de Saint-Louis, de la polyclinique de Principal et du Centre d’Oncologie de Diamniadio dans la souveraineté sanitaire, ainsi que la relance de MEDIS, la finalisation des projets MADIBA et Africamaril de production de vaccins et la réalisation du projet Pharmapolis sous forme de zone économique spéciale dans la souveraineté pharmaceutique.

Au niveau des infrastructures, le Gouvernement entend consolider les investissements pour poursuivre le rattrapage et accélérer l’émergence en 2035 avec plus d’emplois créés. C’est dans ce cadre que des projets comme le Port de Ndayane, le Programme spécial de Désenclavement, les autoroutes Mbour Fatick-Kaolack, Dakar Saint Louis et le Chemin de fer Dakar-Tamba seront lancés ou finalisés.

Toute cette dynamique industrielle et économique sera confortée par l’exploitation du pétrole et du gaz. Il est heureux de savoir que le Sénégal sera un pays pétrolier dès 2023, avec des ressources devant servir de levier de diversification de l’économie nationale. Avec l’exploitation de ces ressources, notre pays attend une croissance à deux chiffres en 2023/2004. Nous avons ainsi une opportunité d’accélérer l’émergence du pays avec une bonne gouvernance des ressources conformément aux orientations de la loi sur la répartition des recettes des hydrocarbures, de baisser le coût de l’électricité pour un Sénégal plus compétitif. Nous avons également des possibilités d’émergence de nouveaux secteurs tels que la pétrochimie et des opportunités d’emplois pour la jeunesse et de formation dans de nouveaux métiers.

Cette belle dynamique au plan socio-économique est couronnée au plan sportif par une coupe d’Afrique des nations, une qualification à la coupe du monde, l’organisation des jeux olympiques de la jeunesse en 2026 qui sont les fruits des investissements dans ce secteur, ayant permis de réaliser Dakar ARENA, le stade Abdoulaye WADE et d’entamer la réfection de quatre stades dont Léopold Sédar Senghor (LSS). C’est un Programme pour un Sénégal qui gagne et se permet de rêver de remporter la prochaine coupe du monde.

Donnons ainsi une majorité à Benno Bokk Yakar pour poursuivre cette tendance.

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