Collecte des parrainages : les candidats anticipent la course d’obstacles

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C’est sans doute l’obstacle majeur à la course à la présidentielle de février 2024. Le parrainage. Prévu initialement le 28 août, il a été repoussé unilatéralement au 27 septembre. Certains partis ou coalitions de partis ont déjà réglé ce problème avec leurs députés  ou leurs élus territoriaux. C’est le cas du candidat de la mouvance présidentielle Amadou Bâ, Khalifa Sall de Taxawu Sénégal, le candidat du Pds et celui de Pastef ou de Yewwi. Ces formations politiques peuvent compter uniquement sur leurs députés pour passer ce cap. Pour sanctionner les candidatures parallèles au niveau de Benno, le président Macky Sall aurait fait signer une charte à ses élus leur interdisant de parrainer tout autre candidat. D’après les conclusions issues du dialogue national, tout candidat a besoin d’être parrainé par à 0,6% des inscrits sur le fichier électoral ou 13 députés, ou encore 120 parrains à trouver parmi les 558 maires et 46 présidents des conseils départementaux.

El Hadji Ibrahima Mbow, candidat déclaré de Bunt-Bi : «Notre base actuelle  de militants et d’électeurs dépasse largement le nombre de signatures requis».

C’est ce parrainage citoyen qui constitue le principal problème et qui concerne les grande majorité des candidats déclarés. Mais El Hadji Ibrahima Mbow, candidat déclaré de Bunt-Bi affirme que le parrainage ne constitue pas un obstacle pour son parti. «Notre base actuelle  de militants et d’électeurs dépasse largement le nombre de signatures requis. Nous ne sommes pas à l’abri de doublons comme au moment des élections législatives où Bunt-Bi avait réussi avec succès l’étape du parrainage. Le processus est maîtrisé. De plus, notre parti a mis en place des outils de collecte, de contrôle, de traitement, de valider et de sécurité informatique pour une exploitation optimale des données», dit-il.

C’est également le cas pour Bougane. Fort de ses «plus de 220 000 voix» lors des précédentes élections locales, le leader de Gueum Sa estime avoir déjà «sécurisé» son parrainage. Malgré cela, Bougane Gueye Dany, d’après son staff, continue de mobiliser ses militants avec des tournées autour du thème du parrainage pour être «irréprochable» lors du décompte des signatures par le Conseil constitutionnel.

Mimi Touré et Abdoul Mbaye attendent les fiches

Candidate à ce scrutin, l’ancien Premier ministre Aminata Touré, qui est actuellement en tournée dans le nord du pays, affirme que ses équipes sont mobilisées partout dans le Sénégal pour satisfaire le nombre de parrainage requis par la loi. Mais elle rappelle que la période de parrainage n’est pas ouverte, elle est fixée par la loi et le ministère de l’Intérieur publie la fiche officielle de parrainage. «On doit remplir les fiches de parrainage conformément aux informations requises et les faire signer par les parrains. Je respecte la loi donc», dit-elle, ajoutant que ramasser des colis de Cartes d’identité nationale, juste comme ça, expose au risque de doublons.

«Il faut aller à la base recueillir le véritable parrainage des électeurs. Il n’y a pas de raccourci. Je parle d’expérience puisque j’ai été délégué national du parrainage par deux reprises», poursuit-elle. Candidat à ce scrutin, Abdoul Mbaye souligne lui aussi que les signatures de parrainage ne peuvent être obtenues qu’après connaissance des éléments de la CNI à saisir. Selon lui, ces éléments ne seront connus qu’à partir du 27 septembre. C’est à ce moment-là que la recherche de parrainages pourra démarrer, dit-il. Une commission de contrôle des parrainages a été mise en place.

 

 

 

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