Corniche: Aby Ndour, la soeur de Youssou Ndour, veut s’emparer l’espace compris entre l’ambassade du Mali et le KFC

Actualité

Des dizaines d’étudiants de l’Ucad et des tailleurs de pierres ont organisé un sit-in, hier, après-midi, dans l’espace d’environ 300 mètres carrés, situé entre la résidence de l’ambassadeur du Mali et le nouveau restaurant KFC.  Ces manifestants protestaient contre le projet d’Aby Ndour, la sœur du chanteur Youssou Ndour, d’installer des buvettes Tangus sur les lieux.

«Nous  nous opposons fermement à la volonté d’Aby Ndour d’occuper et de privatiser cet espace que nous utilisons pour réviser nos cours ou pour profiter de la brise marine», déclare Alassane Sow, étudiant à la faculté des Sciences économiques et de gestion (Faseg). «Donc, nous estimons que cet espace doit rester public et ouvert à tous. Nous ne sommes pas d’accord avec la volonté d’une tierce personne de s’approprier cet espace et d’interdire aux étudiants d’en jouir», poursuit-il. Aussi, poursuit Alassane Sow, «nous condamnons et nous interpellons le président de la République et l’ensemble des ministres concernés par la préservation du littoral et des espaces publics, en particuliers le ministre de l’Urbanisme, du logement et de l’hygiène publique, Abdou Karim Fofana, pour qu’ils interviennent afin que cet espace reste public et accessible à tous les Dakarois».

La chanteuse Aby Ndour qui aurait bénéficié d’un «titre précaire et révocable», selon diverses sources, a entamé des travaux. Elle a déjà pavé les lieux, planté quelques arbres et installé deux cantines Tangus. D’ailleurs, au moment où les manifestants protestaient, des ouvriers s’apprêtaient à installer une troisième buvette. Mais cela n’entame en rien la détermination des manifestants. Ils affirment qu’ils sont prêts à tout pour préserver cet espace. «Qu’elle sache que nous n’allons pas reculer», disent-ils en cœur.

«Elle veut installer des buvettes, alors que tout près il y a le restaurant KFC, cela n’a aucun sens», rouspète un autre étudiant. Les sculpteurs dénoncent quant à eux, la destruction de leurs œuvres et leur déguerpissement des lieux. Ils accusent la sœur de Youssou Ndour d’avoir fait jeter et endommager nuitamment leurs sculptures. «Nous sommes installés ici depuis 20 ans pour certains, nous n’allons pas accepter qu’une personne nous chasse des lieux», fulmine un tailleur de pierres.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *